2018, année record pour les FNB au Canada

Par La rédaction | 19 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture
novintito / 123RF

Les éléments d’actifs du secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) devraient atteindre un niveau record l’an prochain, notamment grâce à une meilleure formation des investisseurs, selon un rapport publié hier par WisdomTree Asset Management Canada.

Intitulé 2018 ETF Industry and Market Outlook (Perspectives sur le secteur et le marché des FNB en 2018, en anglais seulement), ce bref document passe en revue les défis et les occasions liés aux fonds négociés en Bourse au pays et recense les principales tendances que le gestionnaire d’actif prévoit pour les 12 prochains mois.

Dans l’ensemble, celui-ci prévoit « une croissance rapide et soutenue dans ce secteur », dans la foulée de l’année 2017 qui devrait se conclure en affichant plus de 26 G $CAD en entrées de fonds, soit une augmentation en glissement annuel d’environ 30 %. Les flux de capitaux dans les FNB d’actions ont été solides, relève la société, puisqu’ils ont atteint 15 G $CAD. À noter qu’à peine la moitié des flux de cette catégorie d’actifs se sont retrouvés dans les produits d’actions internationales, tandis que les FNB à revenu fixe ont continué d’afficher des flux de capitaux considérables, s’élevant à plus de 10 G $CAD.

LES GRANDES TENDANCES EN 2017…

« Au cours de la dernière année, nous avons été témoins d’augmentations marquées de l’actif sous gestion de FNB et du nombre de fournisseurs ayant pénétré le marché, alors que le rythme d’adoption parmi les investisseurs canadiens a continué de s’intensifier et qu’il a atteint de nouveaux sommets », commente dans un communiqué Jeff Weniger, stratège de la répartition d’éléments d’actifs à WisdomTree.

Selon le rapport, les principales tendances qui ont dominé le secteur canadien des fonds cette année ont été :

  • Un intérêt de plus en plus marqué des Canadiens envers les FNB. Concrètement, le secteur a en effet poursuivi son développement au pays, les investisseurs ayant placé encore davantage leur actif dans des fonds à coût avantageux plutôt que dans des fonds communs de placement gérés activement. WisdomTree estime cependant que « le recours aux FNB et leur adoption n’ont pas encore réalisé leur plein potentiel au Canada, puisque l’on s’attend à ce que le secteur connaisse une croissance exponentielle au cours de la prochaine décennie ».
  • Le cheminement du « bêta intelligent » à l’alpha moderne. L’année qui s’achève aura été marquée par une plus grande adoption des FNB dits « à bêta intelligent », à la fois par de nombreux nouveaux acteurs ayant adhéré à cette approche pour leur offre et par des investisseurs « qui la perçoivent de plus en plus comme étant une approche optimale en matière de placement ».
  • L’incidence du taux de change sur les rendements. Pour les investisseurs d’un océan à l’autre, le renforcement généralisé des devises étrangères a eu une forte incidence sur les performances, particulièrement pour les catégories de FNB d’actions internationales à couverture variable, « qui ont affiché un bon rendement dans de tels contextes puisqu’ils sont susceptibles d’atténuer la volatilité tout en procurant des mesures tactiques des devises aux investisseurs peu convaincus ».

ET LES PRÉVISIONS POUR 2018

« Les FNB à revenu fixe ont constitué une catégorie d’actif à croissance rapide en 2017, les investisseurs canadiens se tournant en grand nombre vers les obligations de sociétés de première qualité en particulier. Nous prévoyons des flux de capitaux solides dans les produits à revenu fixe en 2018, alors que les investisseurs chercheront à atténuer les risques liés aux taux d’intérêt », indique Kevin Flanagan, stratège principal, Titres à revenu fixe pour WisdomTree.

Pour les 12 prochains mois, le promoteur de FNB et de produits négociés en Bourse anticipe les tendances suivantes :

  • Une adoption croissante des FNB. À mesure que le recours à ce type de fonds deviendra plus courant, la société croit que les taux annuels de croissance de l’actif géré connaîtront « une augmentation considérable ». Ainsi, si le secteur connaissait des hausses annuelles de 20 % de l’actif géré et que la valeur des éléments d’actifs sous-jacents augmentait de 4 % par année, le secteur canadien des FNB pourrait représenter jusqu’au tiers de l’envergure totale du secteur des fonds communs de placement d’ici à 2024.
  • La recherche de solutions « plus intelligentes ». En raison des taux d’intérêt qui devraient demeurer peu élevés, les investisseurs sont susceptibles de favoriser les répartitions dans des FNB à revenu fixe, davantage pondérés à l’égard du crédit et moins concentrés dans les secteurs sensibles aux taux d’intérêt, comme les obligations d’État. En outre, les investisseurs pourraient prendre en considération des instruments à plus courte durée s’ils souhaitent atténuer les risques liés aux taux d’intérêt.
  • L’innovation technologique. L’année devrait être marquée par une innovation accrue pour les fournisseurs de FNB, spécialement au Canada, alors que se poursuivra l’augmentation de la demande relative à des solutions offrant un « alpha » à coût avantageux. De même, l’émergence de fonds thématiques liés à la demande des Y, à l’intelligence artificielle, à la robotique et aux tendances politiques et sociales se poursuivra.
  • L’impact du MRCC 3. Au moment où les investisseurs exigent plus de transparence sur le plan des frais, il est prévu que le secteur commencera à mener des discussions plus intenses au sujet du MRCC 3, une proposition visant à étendre la divulgation des frais. Étant donné leurs avantages sur le plan des coûts, les conseillers et les investisseurs sont donc susceptibles de plus se tourner vers les FNB.

La rédaction