Cette récession défie les pronostics

Par La rédaction | 7 avril 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Dina Damotseva / istockphoto

La récession pourrait être brève, entend-on partout… sauf qu’on n’en a jamais vu de semblable auparavant.

Il y a d’un côté ce qu’on sait sur cette récession, ou plutôt ce qu’on croit savoir. Cette crise est à la fois celle de la demande et celle de l’offre. Or, malgré les efforts budgétaires des gouvernements et les politiques monétaires accommodantes des banques centrales, la consommation ne peut pas redémarrer puisque les consommateurs ne peuvent pas sortir consommer.

On sait aussi que cette crise n’est pas seulement financière, comme en 2008, mais que l’économie réelle est en panne, en raison du confinement, explique Le Devoir.

D’ailleurs, c’est une chance que la pandémie ne soit pas survenue à la sortie de la crise financière de 2008, ce qui aurait multiplié le désastre.

Et puis il y a tous les aspects inédits de la crise du coronavirus. Il s’agit d’abord de la rapidité de ses effets, avec autant d’emplois perdus au pays qu’en une année de la Grande Dépression lors de la crise de 1929.

La chute des marchés financiers a aussi été plus rapide qu’en 2008, perdant le tiers de leur valeur en un mois.

IMPOSSIBLE DE PRÉDIRE LA FIN

Et surtout, l’aspect le plus inédit est de savoir combien de temps cette récession va durer, puisque de mémoire d’économiste, on n’a jamais vu une situation identique.

On entend parler souvent de récession en V, avec une reprise aussi rapide que l’a été la chute.

Mais qu’en sait-on exactement… puisque personne ne peut dire avec assurance combien de temps la pandémie asphyxiera les économies? Et combien d’entreprises seront incapables de reprendre leurs activités, entraînant avec elles la chute de leur réseau d’affaires et laissant leurs employés au chômage?

L’atout de nos économies aujourd’hui, comparativement à la Grande Dépression, est que les gouvernements et les banques centrales sont prêts à intervenir pour contrer la récession. Quitte à laisser filer les déficits budgétaires.

La rédaction