Finances : les jeunes durement touchés par la pandémie

Par La rédaction | 9 juillet 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune couple asiatique
Photo : Tomwang112 / iStock

Les jeunes adultes canadiens sont aujourd’hui davantage vulnérables financièrement et moins en confiance par rapport à leurs finances à la suite de la pandémie de COVID-19, selon un sondage publié jeudi par la Banque TD.

Concrètement, celui-ci montre que les deux tiers (66 %) des 18-34 ans d’un océan à l’autre ont déjà subi une perte d’emploi ou d’heures de travail, ou qu’ils prévoient en subir, à cause de la pandémie. Chez les répondants de 55 ans et plus, cette proportion est près de deux fois moindre (38 %). Résultat, souligne la TD, cette partie de la population « est plus à risque d’avoir de la difficulté à satisfaire ses obligations financières de base, comme payer l’épicerie ou encore le loyer ou l’hypothèque ».

Le sondage s’est aussi penché sur les répercussions de la COVID-19 dans certaines collectivités comme les communautés noires, autochtones et de personnes racisées, dont plusieurs étaient déjà plus vulnérables financièrement avant le début de la pandémie. On y apprend que 69 % des Canadiens d’origine philippine, 65 % des Canadiens d’origine sud-asiatique et 64 % des Noirs canadiens ont dû faire face, ou devront faire face au cours des trois prochains mois, à une perte d’emploi ou à une réduction de leur revenu en raison de la COVID-19. Comme dans le cas des jeunes adultes, cette proportion est, là encore, nettement plus élevée que dans le reste de la population canadienne (53 % en moyenne).

LES PERSONNES HANDICAPÉES AUSSI

L’enquête d’opinion révèle par ailleurs que plus du quart (27 %) des personnes handicapées prévoient également avoir de la difficulté à payer leur loyer ou leur hypothèque dans les temps à cause de la pandémie, comparativement à 20 % de la population générale. De même, près d’un Autochtone sur trois (28 %) dit s’attendre à devoir emprunter pour faire face à ses dépenses élémentaires, contre 19 % dans le reste de la population.

Enfin, le sondage dévoile que seuls 27 % des Canadiens d’origine sud-asiatique, 30 % des Autochtones et 31 % des Canadiens d’origine chinoise indiquent savoir à qui s’adresser pour obtenir des conseils financiers, comparativement à 40 % de la population générale.

« Les Canadiens, et surtout les plus jeunes et les membres de certaines collectivités, ont été durement touchés par cette crise de santé publique. Dans ce contexte, il est primordial de leur offrir des conseils judicieux pour les aider à comprendre les options à leur disposition et à rétablir leur santé financière », commente Frank Psoras, premier vice-président, Stratégie client et Innovation à la TD.

Le sondage a été mené en ligne par Northstar entre le 20 avril et le 6 mai auprès d’un échantillon représentatif de 936 adultes canadiens francophones et anglophones.

La rédaction