La FCEI ne s’attend pas à une récession

Par La rédaction | 18 janvier 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une paire de lunettes posée sur un calepin, posé sur un journal, posé sur un bureau à côté d'un stylo et d'un café.
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Selon la dernière édition du rapport Perspectives trimestrielles des PME de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) l’économie canadienne devrait suivre un rythme de croissance au ralenti au quatrième trimestre de 2022 (1,2 % annualisé) et au début de l’année 2023 (0,6 % annualisé).

Le rapport s’attend également à ce que l’inflation basée sur l’Indice des prix à la consommation (IPC) total et celle excluant les aliments et l’énergie recule au 1er trimestre de 2023 par rapport à la même période l’an dernier pour atteindre respectivement 5,7 % et 5,0 %.

« Nous prévoyons que le ralentissement économique observé au cours du 4e trimestre 2022 se poursuivra pendant le 1er trimestre 2023, sans toutefois que l’économie se contracte, ce qui devrait permettre d’éviter une récession. De plus, bien que l’inflation soit loin d’être revenue à la normale, notre analyse indique qu’elle devrait continuer à ralentir de façon importante pendant le trimestre en cours. Cela devrait aider la Banque du Canada à décider si elle augmentera davantage les taux d’intérêt », résume Simon Gaudreault, économiste en chef et vice-président de la recherche à la FCEI.

TOUJOURS BEAUCOUP DE POSTES VACANTS 

Bien que le nombre de postes vacants aient diminué au T4 de 2022, ce dernier reste tout de même élevé. Ainsi 665 500 postes n’ont pas été pourvus.

« Il est trop tôt pour affirmer que le marché du travail en est arrivé à un véritable tournant, alors que les employeurs continuent de nous dire à quel point ils ont de la difficulté à recruter des candidats et à fidéliser leurs employés. Lorsqu’une PME compte des postes vacants, elle n’est pas en mesure de bien fonctionner ou de croître. Lorsqu’un employeur manque de personnel, il doit travailler plus d’heures ou refuser des ventes ou des contrats s’il n’est pas en mesure de satisfaire lui-même la demande », fait remarquer Andreea Bourgeois, directrice de l’économie à la FCEI.

DES PLANS D’INVESTISSEMTN ENCORE BAS 

Si l’on s’intéresse aux plans d’investissement des PME, ces derniers restent encore inférieurs aux niveaux observés avant la pandémie. Au T4 de 2022, « seulement » 48 % des entreprises effectuaient des investissements.

Les PME touchées par la pénurie de main-d’œuvre étant les plus susceptibles à investir pour surmonter les difficultés qu’entraîne le manque d’employés. Une proportion importante de ces investissements comprend en effet la bureautique ainsi que le matériel et l’outillage de fabrication.

Les entreprises se portant bien et dont les entrepreneurs font preuve d’optimisme sont également plus susceptibles d’investir dans l’avenir.

« Ces données indiquent que les propriétaires d’entreprise sont prêts à investir dans des solutions technologiques qui les aideront à composer avec des taux de postes vacants historiquement élevés. Il est toutefois difficile pour eux d’investir dans un climat d’incertitude marqué par une forte inflation et des taux d’intérêt élevés. Les décideurs politiques doivent appuyer fortement les PME et créer des conditions qui permettront aux propriétaires d’entreprise d’embaucher et d’investir, stimulant ainsi l’économie canadienne dans son ensemble », conclut Simon Gaudreault.

La rédaction