Revers en vue pour l’immobilier canadien

Par La rédaction | 16 avril 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La crise de la COVID-19 pourrait signer la fin d’une période dorée pour l’immobilier au Canada.

Depuis une vingtaine d’années, l’immobilier canadien a connu une croissance ininterrompue, résistant même à la crise financière de 2008.

Mais la crise du coronavirus pourrait asséner un choc trop dur pour que cette croissance puisse continuer ainsi, met en garde Bloomberg.

C’est que cette crise survient alors que les prix du pétrole sont déprimés, ce qui vient couper un moteur de l’économie canadienne. Et ce double choc survient alors que les ménages canadiens sont parmi les plus endettés au monde.

Comme lors de la plupart des phases de croissance des prix, la qualité des acquisitions et le niveau d’endettement semblaient devenir moins importants ces dernières années. Tout était devenu cher, et tout le monde s’endettait.

À présent, la qualité des résidences et l’endettement deviennent des éléments primordiaux, au moment où un travailleur canadien sur trois a demandé à bénéficier d’une aide au revenu.

Les banques ne s’y sont pas trompées, en proposant de reporter les paiements d’hypothèques à leurs emprunteurs; 12 % des prêts ont ainsi fait l’objet d’un report au 9 avril.

Les gouvernements s’inquiètent : l’immobilier constitue désormais 15 % de la production de richesse nationale. Un effondrement du secteur viendrait à un moment mal choisi, compte tenu de la déconfiture des prix pétroliers et de l’endettement des ménages, qui ne pourront pas recourir à des réserves pour relancer la consommation.

La ville de Vancouver s’inquiète : le quart de ses résidents prévoient payer moitié moins d’impôts fonciers cette année, relate Bloomberg.

Et les propriétaires peinent à faire rentrer les loyers. Ainsi, 30 % des loyers dus au 1er avril n’ont pas été encaissés, indique la CIBC.

Quant aux locateurs à court terme, ils essuient l’interruption des hébergements de type Airbnb.

Pour l’heure, les gouvernements soutiennent l’économie et l’immobilier par des mesures budgétaires. Mais pour combien de temps, et pour combien d’argent?

La rédaction