Une baisse des taux à venir ?

Par La rédaction | 1 novembre 2023 | Dernière mise à jour le 31 octobre 2023
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Un homme d'affaire devant un tableau qui dessine une baisse.
Jrg Stber / 123rf

La Banque du Canada (BdC) pourrait bien décider de baisser ses taux avant même d’atteindre sa cible d’inflation de 2 %, estime Benjamin Tal, économiste à la Banque CIBC en entretien avec Larysa Harapyn du Financial Post.

Face à la nouvelle de maintien des taux de la BdC, Benjamin Tal se dit content. Toutefois, il signale que « la banque du Canada est très conservative à propos de l’inflation ». Elle pourrait donc faire d’autres hausses, car même si l’économise baisse, l’inflation est encore très haute.

 « Ils veulent que l’on sache qu’ils sont sérieux à propos de l’inflation. Et si l’inflation continue à surprendre à la hausse, ils vont continuer leurs hausses de taux », explique l’expert.

Toutefois, il estime que ce cycle de hausses touche à sa fin. « Ils savent qu’ils doivent simplement attendre et permettre à cette économie plus faible de faire baisser l’inflation », commente-t-il.

Benjamin Tal estime donc que la prochaine annonce de la BdC attendue en décembre sera de maintenir les taux.

DÉJÀ EN RÉCESSION?

Il s’attend même à ce que la BdC baisse ses taux dès le milieu de l’année prochaine, soit avant qu’ils atteignent leur cible d’inflation de 2 %, prévue en 2025. « Ils vont réaliser qu’il y aurait tellement de dommages, notamment dans le marché de l’immobilier… En 2025-2026, environ 57 % des hypothèques devront être renouvelées, ça sera un gros choc si les taux d’intérêts ne baissent pas », détaille Benjamin Tal.

D’autant plus que nous sommes déjà en récession si l’on regarde les mesures par habitant. Les dépenses de consommation par habitant sont en baisse, la croissance du PIB aussi. Si l’on observe l’économie en général, à l’instar de la BdC on peut toutefois parler d’atterrissage en douceur.

Quant aux autres mesures qui apparaissent problématiques selon la BdC, notamment les rendements obligataires et la croissance des salaires, Benjamin Tal estime encore que c’est une question de temps avant que ces situations ne se résolvent.

« Les rendements obligataires attendent encore le signal de la BdC qu’ils ont fini leurs hausses. On devrait voir les rendements descendre dans les 6-8 prochains mois », calcule l’expert.

Quant au pouvoir de négociation des travailleurs, celui-ci devrait diminuer à mesure que l’économie baissera.

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La rédaction