Une économie au ralenti

Par La rédaction | 29 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 26 janvier 2024
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Une fléchette ralentie par le poids d'une grosse ancre à laquelle elle est attachée.
Photo : lightwise / 123RF

La croissance économique au premier trimestre (T1) de 2024 sera modeste, si l’on en croit la dernière édition du rapport Perspectives trimestrielles des PME, publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Plus précisément, les prévisions de la FCEI, faites en collaboration avec AppEco, assurent que l’économie qui s’est contractée au quatrième trimestre (T4) de 2023 (-0,2 %) devrait rebondir pour s’établir à 0,5 % au T1 de 2024.

Le taux d’inflation basé sur l’IPC, qui a reculé au T4 de 2023 et se chiffre à 3,2 %, devrait quant à lui rester stable en ce début d’année.

Le taux de postes vacants du secteur privé canadien de son côté continue de baisser. Il a ainsi enregistré un léger recul pour s’établir à 3,7 % au T4 2023, ce qui représente 523 000 postes à pourvoir.

La plupart des entreprises quant à elles s’attendent à des hausses de prix en 2024. Cependant, l’augmentation moyenne des prix (3,1 %) devrait être inférieure aux augmentations enregistrées depuis la pandémie et moins d’entreprises augmenteront leurs prix en 2024 que dans les années précédentes.

Finalement, l’analyse de la FCEI du secteur de la fabrication révèle que le niveau de confiance des PME à long terme et à court terme diminue rapidement depuis deux trimestres. Par ailleurs, de plus en plus de fabricants signalent une insuffisance de la demande intérieure et extérieure.

Selon la FCEI et les définitions officielles, l’économie a subi techniquement une légère récession, souligne Simon Gaudreault, économiste en chef et vice-président de la recherche de la FCEI. Selon les analyses de la Fédération certains macro-indicateurs clés (ventes, emploi) demeurent relativement forts, alors que d’autres indicateurs comme l’investissement et le niveau de confiance des PME sont faibles.

« Dans tous les cas, les prévisions actuelles indiquent une contraction de courte durée de l’ensemble de l’économie. La croissance devrait redevenir positive au début de 2024. Une vraie relance des PME se produira quant à elle plus tard, compte tenu des conditions d’affaires difficiles qui persistent », analyse Simon Gaudreault.

L’inflation, de son côté, semble suivre une tendance à la baisse, même si elle est encore en-dessus de la fourchette cible de la Banque du Canada. Toutefois, « certains indicateurs de l’inflation sous-jacente indiquent plutôt que nous nous trouvons dans cette fourchette, bien plus près de la cible médiane de 2 % », affirme Simon Gaudreault qui estime ainsi que la BdC devrait envisager d’assouplir sa politique monétaire dès le printemps prochain.

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La rédaction