Une possible récession technique au Canada

nesto, premier prêteur hypothécaire numérique au Canada, vient de publier son deuxième rapport trimestriel sur les prévisions des économistes pour le marché immobilier canadien.

Sous la plume de l’économiste-conseil de nesto, Francis Gosselin, Ph.D., ASC, le rapport met en exergue l’insuffisance persistante de l’offre immobilière au Canada et son incidence sur l’industrie de l’immobilier.

D’après l’économiste, le marché immobilier canadien fait toujours face à l’augmentation des coûts de la main-d’œuvre, des frais de financement et des prix des matériaux, une situation qui rend « les projets immobiliers de plus en plus périlleux pour les promoteurs ».

Ainsi, la demande en immobilier dépasse constamment l’offre, entraînant une hausse des prix des propriétés et des options limitées pour les acheteurs potentiels.

En revanche, il est permis d’espérer que le marché s’équilibrera en 2024, souligne le rapport.

L’économiste Francis Gosselin résume ainsi l’état actuel du marché immobilier canadien:

« Environ un demi-million de personnes arrivent au Canada chaque année, et nous ne construisons tout simplement pas de propriétés assez rapidement. Par conséquent, la demande augmente et l’offre ne rattrape pas le retard. Il est donc probable que les prix des propriétés augmentent à court terme, même si la Banque du Canada augmente son taux d’intérêt préférentiel ».

Parmi les principales conclusions du rapport des économistes sur les prévisions pour le deuxième trimestre, les valeurs immobilières devraient demeurer stables ou connaître une légère croissance à court terme.

Un taux de croissance plus équilibré est aussi à prévoir pour le marché immobilier canadien à partir de 2024.

La Banque du Canada devrait maintenir son taux d’intérêt à 5 % jusqu’en 2024 pour garantir la stabilité économique.

Enfin, le rapport évoque la possibilité que le Canada soit confronté à une récession « technique ».

Nathalie Savaria

Nathalie Savaria a été rédactrice en chef de magazines dans le domaine de l’immobilier commercial. Elle est journaliste indépendante.