Fraude fiscale : de nouvelles accusations contre Shakira

Par La Presse Canadienne | 27 septembre 2023 | Dernière mise à jour le 3 octobre 2023
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Photo : 123RF

Les procureurs espagnols ont accusé la vedette pop Shakira de ne pas avoir payé 6,7 millions d’euros (9,6 millions de dollars canadiens M$) d’impôts sur ses revenus de 2018, ont annoncé mardi les autorités, dans le cadre des dernières allégations fiscales espagnoles contre la chanteuse colombienne.

Shakira aurait eu recours à une société extraterritoriale établie dans un paradis fiscal pour éviter de payer de l’impôt, ont indiqué les procureurs de Barcelone dans un communiqué.

Elle a été informée des accusations à Miami, où elle vit, selon le communiqué.

Shakira doit déjà être jugée à Barcelone le 20 novembre dans une affaire distincte qui dépend de l’endroit où elle a vécu entre 2012 et 2014. Dans cette affaire, les procureurs allèguent qu’elle n’a pas payé 14,5 millions d’euros (20,8 M$) d’impôts.

Les procureurs de Barcelone ont affirmé que la lauréate d’un prix Grammy avait passé plus de la moitié de la période 2012-2014 en Espagne et qu’elle aurait donc dû payer des impôts dans le pays, même si sa résidence officielle se trouvait aux Bahamas.

Les autorités fiscales espagnoles ont ouvert la dernière procédure contre Shakira en juillet dernier. Après avoir examiné les preuves recueillies au cours des deux derniers mois, les procureurs ont décidé de porter plainte. Aucune date de procès n’a été fixée.

La société de relations publiques qui s’occupait auparavant des affaires de Shakira, Llorente y Cuenca, n’a fait aucun commentaire pour l’instant.

En juillet dernier, elle affirmait que l’artiste avait « toujours agi conformément à la loi et sur les conseils de ses conseillers financiers ».

Shakira, dont le nom complet est Shakira Isabel Mebarak Ripoll, est liée à l’Espagne depuis qu’elle a commencé à fréquenter le footballeur aujourd’hui à la retraite Gerard Piqué. Le couple, qui a deux enfants, a vécu ensemble à Barcelone jusqu’à l’année dernière, date à laquelle ils ont mis fin à leur relation de 11 ans.

Au cours de la dernière décennie, les autorités fiscales espagnoles ont réprimé les vedettes du football comme Lionel Messi et Cristiano Ronaldo pour ne pas avoir payé la totalité de leurs impôts. Ces joueurs ont été reconnus coupables d’évasion fiscale, mais ont évité la prison grâce à une disposition qui permet à un juge de renoncer aux peines de moins de deux ans pour les délinquants primaires, c’est-à-dire ceux qui ont commis un premier délit.

La Presse Canadienne