Les Canadiens pourraient perdre jusqu’à 350 $ de revenu

Par La rédaction | 22 Décembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les hausses des cotisations au Régime d’assurance-emploi (AE) et au Régime de pensions du Canada (RPC) prévues en 2023 risquent d’avoir un impact non négligeable sur les Canadiens. Ces derniers pourraient ainsi perdre jusqu’à 350 $ de revenu net si les employeurs ne leur donnent pas le moyen de compenser cette perte.

Au 1er janvier 2023, les cotisations au RPC des employés et employeurs et au Régime des rentes du Québec pourraient augmenter de respectivement 7,3 % et 6,4 % par rapport à 2022. Tandis que la hausse prévue des cotisations à l’AE pourrait atteindre 5,2 % par employé.

Cela représenterait en tout jusqu’à 325 $ par employé calcule la FCEI.

« Au maximum, les employés paieront 304,71 $ de plus en cotisations à l’AE et au RPC. Même si ce montant ne semble pas très élevé, de nombreuses familles en ont besoin pour payer leur épicerie, leur transport et l’électricité. Les hausses des taxes sur la masse salariale porteront un coup dur aux travailleurs, qui sont déjà aux prises avec l’augmentation vertigineuse du coût de la vie. Sans oublier que ces hausses nuiront également aux PME. L’augmentation du coût des intrants et la gravité des pénuries de main-d’œuvre rendent la vie difficile aux entrepreneurs. Avec la possibilité d’une récession, le gouvernement devrait au moins geler les hausses prévues jusqu’à ce que l’inflation soit maîtrisée comme il l’avait fait avec les cotisations à l’AE en 2021 et 2022. Une approche similaire devrait être adoptée en 2023 », soutient Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.

Surtout qu’en raison de la situation économique, peu d’entreprises ont les moyens d’offrir une augmentation à leurs employés. Pour rappel, plus de la moitié (52 %) des PME au Canada ont encore des revenus sous la normale et 58 % d’entre elles sont aux prises avec une dette pandémique moyenne de 114 000 $, selon le Tableau de suivi de la santé des PME.

Pour toutes ces raisons, la FCEI recommande à Ottawa de travailler avec les provinces pour geler ou compenser les hausses des cotisations au RPC prévues en 2023, mais aussi pour geler les cotisations à l’AE ou offrir un crédit d’impôt remboursable aux PME, semblable au crédit accordé en 2015 et 2016.