Accusés de fraude, ils réclament 20 M$ à la sécurité publique

Par La rédaction | 23 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Daniel Ryan et Carol McKeown. Un couple accusé de manipulation boursière, qui poursuit maintenant la sécurité publique pour 20 M$.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) leur reproche d’avoir manipulé le prix d’actions de microcapitalisation ces deux dernières années. L’État de la Floride les a condamnés pour des accusations semblables en 2011. Leurs comptes bancaires sont gelés depuis six ans. Et le comble : Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada réclament près de 10 millions de dollars à Mme McKeown.

Mais si ces deux-là reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène médiatique, c’est que c’est à leur tour de porter des accusations, révèle La Presse.

Dans une requête déposée le 19 septembre dernier en Cour supérieure, ils soutiennent en effet que M.Ryan a été embauché comme informateur de la Sûreté du Québec (SQ) en 2014 pour démasquer les fraudes financières, mais qu’il n’a jamais reçu la contrepartie promise.

RENCONTRES SECRÈTES

Le couple prétend avoir été en contact avec plusieurs agents de la SQ, que M. Ryan aurait rencontrés à plusieurs reprises tant à Brossard qu’à Westmount. Ceux-ci auraient accepté qu’il puisse toucher 10 % du montant des fraudes qu’il aurait permis de démasquer tout en recevant un salaire d’informateur de 5 000 $ par mois.

« Les plaignants affirment aussi que les agents de la SQ Carl Bélisle et deux officiers prénommés Marc-André et James ont dit à M. Ryan que les réclamations du fisc à Mme McKeown pourraient être oubliées en échange de renseignements et que les charges de l’AMF à leur endroit pourraient être annulées sans que l’affaire se rende en cour », peut-on lire dans la requête.

M. Ryan dit avoir collaboré à l’enquête de la SQ sur les promoteurs des logiciels bidon Edge et organisé des rencontres de vente de franchises auprès de 10 investisseurs potentiels. D’après ses dires, il aurait aussi mis la main sur l’avis juridique produit par le cabinet Lapointe Rosenstein, un document que les promoteurs d’Edge ont utilisé comme argument de vente.

La réclamation de 20 millions de dollars représente principalement la somme due par Mme McKeown au fisc, 10 % de la fraude alléguée dans Edge et le salaire impayé de M. Ryan comme informateur de police.

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