Affaire Amaya : le PDG est bel et bien visé par l’enquête de l’AMF

Par La rédaction | 14 juillet 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un document de l’Autorité des marchés financiers (AMF) confirme que les dirigeants d’Amaya sont bien au centre de l’enquête concernant des infractions de délit d’initiés sur le titre de l’entreprise, rapporte La Presse dans son édition de samedi.

Selon le quotidien, ce document d’une soixantaine de pages est une nouvelle version du mandat qui avait permis, en décembre dernier, de perquisitionner au siège social de la firme, à Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal, ainsi que dans les locaux montréalais de Canaccord et de Placements Manuvie, à Dorval.

C’est la levée d’une ordonnance de non-publication, vendredi, qui a permis de rendre publique une portion plus importante de l’enquête, qui était jusqu’alors tenue secrète.

UN 3e GESTIONNAIRE DANS L’OMBRE

La Presse relève que le nom du fondateur et président-directeur général de la société, David Baazov, apparaît 23 fois dans le résumé de l’enquête. Quant à celui du trésorier et directeur des finances, Daniel Sebag, il est cité à 19 reprises.

À la demande de l’AMF, le nom d’un troisième gestionnaire d’Amaya, lui aussi dans la ligne de mire des enquêteurs, demeure toutefois caviardé, précise le journal. Au passage, celui-ci rappelle que la procureure de l’Autorité avait expliqué en cour il y a quelques semaines que l’enquête ayant progressé, les motifs qui justifiaient le caviardage n’existaient plus pour certaines parties du mandat.

Dans ce document, indique La Presse, l’organisme passe au crible les allées et venues de David Baazov et de Daniel Sebag au cours des mois ayant précédé l’acquisition par Amaya de la société de jeu en ligne PokerStars. Et il s’intéresse également à toutes les personnes qui ont été informées de ce projet.

DES TRACTATIONS EN EUROPE

D’après le mandat, les premières rencontres à ce sujet se sont déroulées les 2 et 3 décembre 2013 à l’île de Man, un petit territoire européen rattaché à la Couronne britannique, en présence de David Baazov et de Daniel Sebag.

Dès le mois de janvier suivant, les rencontres et conférences téléphoniques entre David Baazov, Daniel Sebag et Canaccord, la firme choisie pour piloter la transaction, se sont ensuite succédées.

L’enquête de l’AMF montre par ailleurs que 49 représentants ou employés de Canaccord avaient été avisés du projet d’acquisition, dont 27 d’entre eux travaillaient dans des bureaux de cette société à Toronto. Une quinzaine d’employés du bureau de Dorval de Manuvie étaient également au courant.

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