Après l’achat par Maple, quelle stratégie pour les Bourses canadiennes?

Par La rédaction | 16 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Alors que le regroupement Maple, constitué de 12 institutions financières, n’a plus d’obstacle devant lui pour se porter acquéreur du Groupe TMX, l’attention se porte désormais sur la stratégie à long terme que les nouveaux acquéreurs souhaiteront donner aux places boursières canadiennes.

Le 4 juillet dernier, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO), de même que le Bureau de la concurrence du Canada, ont donné leur feu vert au rachat du groupe TMX par Maple. En mai dernier, c’est l’AMF qui avait donné son accord.

L’enjeu qui se profile désormais est l’élaboration d’une stratégie de croissance dans un contexte difficile, souligne le journaliste Tim Kiladze, dans un article du Globe and Mail. Le Groupe TMX continuera en effet d’être détenu en partie par des actionnaires publics. Les 12 institutions financières auront une participation majoritaire. Mais des titres représentant environ 30 % du capital continueront à être transigés. Les dirigeants devront donc encore rendre des comptes publiquement.

Baisse du volume En raison de l’incertitude des marchés mondiaux, les gestionnaires de fonds ont considérablement réduit le nombre de transactions, se plaçant plutôt dans une position d’attente. Au cours du dernier trimestre, le volume de transactions sur les actions a baissé de 19 % sur le TSX, et de 43 % sur la Bourse de croissance TSX. « Moins de transactions signifie moins de commissions de transaction pour ces deux bourses, qui sont toutes deux détenues par le Groupe TMX », écrit M. Kiladze.

Selon Doug Clark, associé directeur de la firme de courtage ITG Canada, cité par le Globe and Mail : « Les dirigeants du TMX peuvent soit regarder ailleurs géographiquement, soit s’intéresser à d’autres classes d’actifs ».

Percer aux États-Unis Le groupe TMX a déjà entrepris des démarches pour croître à l’étranger. La Bourse canadienne a entamé des discussions pour acheter DirectEdge, la quatrième plateforme de transactions boursière en taille aux États-Unis. DirecEdge détient 9,3 % du marché américain et pourrait ainsi constituer une porte d’entrée très intéressante pour le Groupe TMX. Bon nombre de grandes compagnies canadiennes sont désormais inscrites à la fois à Toronto et à New York.

Pour le développement de nouvelles classes d’actifs, le Groupe TMX pourrait choisir de miser sur certaines expertises qu’il possède déjà, par exemple les produits dérivés, négociés à la Bourse de Montréal. Les titres à revenu fixe pourraient aussi constituer une voie intéressante, vu la rentabilité limitée offerte par la négociation des actions.

Le groupe qui sera prochainement détenu par Maple souhaite également se distinguer par la performance des transactions électroniques. Jusqu’à récemment, DirectEdge était une plateforme entièrement électronique, s’adressant prioritairement aux investisseurs faisant un très grand nombre de transactions. « En cherchant à acquérir DirectEdge, TMX mise clairement sur l’intérêt que représentent les transactions électroniques très rapides », souligne M. Kiladze.

La rédaction