Assurance autonomie : vers une hausse de 606 M$ du fardeau fiscal?

Par La rédaction | 8 mai 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Le gouvernement du Québec a-t-il l’intention de financer une future caisse « d’assurance autonomie » en sabrant dans les crédits d’impôts destinés aux aînés?

C’est l’une des questions que soulève l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), qui s’inquiète des hypothèses qu’a évoquées le ministre Réjean Hébert, alors professeur à l’Université de Sherbrooke, dans la Revue canadienne du vieillissement de mars 2012.

En effet, l’actuel ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés a écrit qu’on pourrait financer l’assurance autonomie à l’aide des fonds consacrés à divers crédits d’impôt touchant les aînés, comme le crédit d’impôt pour maintien à domicile d’une personne âgée, le montant pour aidants naturels et le crédit pour frais médicaux.

L’AQRP demande donc au gouvernement du Québec de « s’engager immédiatement » à maintenir ces crédits d’impôt.

L’extrait pertinent de l’article de M. Hébert est le suivant :

« Comment financer cette caisse? Une partie du financement est déjà incluse dans le budget actuel de la santé et des services sociaux, soit les 2,8 milliards de dollars consacrés actuellement aux soins de longue durée. On peut toutefois ajouter à cette contribution les quelque 606 millions consacrés chaque année aux multiples programmes de crédits d’impôts : pour maintien à domicile, pour aidants naturels, pour répit à un aidant naturel, pour services médicaux touchant l’invalidité (Gibeault, 2009). Ces crédits d’impôts ne sont pas attribués selon les besoins des personnes et leur valeur est souvent conditionnée par le revenu, ce qui les rend inéquitables. En plus, ils sont souvent utilisés au bénéfice des résidences privées d’hébergement qui aident leurs résidents à compléter les formulaires de demandes souvent complexes.»

Pour lire l’article complet paru dans la Revue canadienne du vieillissement, cliquez ici.

À lire :

Soins de longue durée : trop de Québécois comptent sur l’État

La rédaction