Blocage maintenu contre Hélios Capital

Par La rédaction | 6 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Alors que l’enquête se poursuit relativement au dossier Financière Hélios Capital, le Bureau de décision et de révision (BDR) a décidé de maintenir les ordonnances de blocage, d’interdiction d’opérations sur valeurs et d’exercer l’activité de conseiller à l’encontre des intimés.

Sont ainsi visés : Henri Lemieux, Financière Hélios Capital, Agence Créditis Plus, Altima Environnement Technologie, Michel Rolland, Rémy Pelletier, Jonathan Archer, Jeffrey Harris, Alexandre Royer, 9218-3524 Québec inc. et Raymond Rivard.

Rappelons qu’en mai 2010, l’analyse du BDR avait mis au jour les pratiques de promoteurs qui, au moyen de publicités dans des hebdomadaires locaux à travers le Canada, auraient attiré vers eux des proies vulnérables. Les annonces étaient en effet du type Aide et argent, Aide financière ou Need Money$$$. Les victimes possédaient deux caractéristiques : avoir accumulé des fonds bloqués dans des comptes de retraite immobilisés (CRI) et avoir un important besoin de liquidités financières.

Le BDR a également souligné que l’intimé Michel Rolland a fait l’objet d’interdictions d’opération et d’ordonnances de blocage en 1997, 2001 et 2002 pour des activités similaires.

Faits reprochés

Dans sa décision, le BDR s’était dit particulièrement inquiet des allégations et faits présentés par l’Autorité des marchés financiers.

L’essentiel des investisseurs se seraient présentés aux intimés à cause d’un urgent besoin d’argent, un état de vulnérabilité les ayant amené à baisser la garde devant les sollicitations des intimés.

Ces investisseurs, des gens ordinaires, auraient peu de connaissances dans le domaine de l’investissement.

Altima n’aurait pas d’activités économiques concrètes, pas de revenus identifiables, pas d’employés, pas d’adresse d’affaires qui lui soit vraiment propre, mais possède un régime complémentaire de retraite pour ses employés possédant un numéro d’agrément auprès de l’Agence de revenu du Canada. Ce régime servirait de prétexte aux intimés pour amener les épargnants à y investir.

Les sommes appartenant aux investisseurs auraient plutôt été déposées dans le compte de banque d’Altima et les intimés y auraient encaissé régulièrement des montants en liquide, à leur avantage propre.

Blocage maintenu

Cette prolongation de blocage, valide pour une période de 120 jours, vise les mêmes sociétés et individus et leur impose de ne pas retirer des fonds, titres ou biens des mains de toute autre personne qui les a en dépôt ou sous contrôle.

Il a été ordonné à la Caisse Desjardins des Rivières de Québec de ne pas se départir des fonds, titres ou autres biens qu’elle a en dépôt ou sous contrôle pour Altima Environnement Technologie.

L’enquête chemine au niveau criminel. Une conférence de gestion à cet effet aura lieu le 6 octobre.

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