Demande d’action collective contre la Laurentienne

Une demande d’autorisation d’action collective vise la Banque Laurentienne.

Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) soutient que des milliers d’actionnaires méritent réparation pour l’histoire des prêts hypothécaires qui avait fait baisser l’action de la Banque Laurentienne il y a deux ans, rapporte La Presse.

Le MÉDAC cite comme défendeurs non seulement la banque elle-même, mais aussi son PDG, François Desjardins, son chef de la direction financière François Laurin et sept firmes de courtage. Les dirigeants de la banque ont trop tardé à informer les investisseurs, soutient l’association.

IRRÉGULARITÉS ET ANOMALIES

La baisse du titre de la Laurentienne a débuté en décembre 2017, peu après que la direction de la banque a révélé que l’institution financière devait racheter 200 millions de dollars de prêts hypothécaires problématiques. Des vérifications avaient montré des irrégularités et de fausses déclarations dans ces créances.

« Des anomalies ont aussi été découvertes dans des prêts assurés par inadvertance et vendus aux programmes de titrisation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement », précise La Presse.

Au cours de l’année 2018, l’action de la Banque Laurentienne avait perdu près du tiers de sa valeur.

La requête du MÉDAC affirme que la direction a mis trois mois avant de révéler ces irrégularités. Les échanges d’actions survenus durant cette période ne représentaient donc pas la valeur véritable de la banque, soutient-il.

Le MÉDAC met aussi en cause les processus de contrôle de la qualité et les procédures de souscription de la banque, qualifiées d’« inadéquats et inefficaces ».

La Banque Laurentienne a répondu au quotidien en affirmant : « les allégations qui ont été faites sont sans fondement et nous avons l’intention de nous y opposer vigoureusement et de nous défendre contre tout litige qui pourrait en résulter ».