Effet de momentum : trop bref pour être payant

Par Ronald McKenzie | 5 juin 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les investisseurs qui boursicotent des actions en utilisant l’effet de momentum auront de la difficulté à connaître du succès à long terme, dit l’Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada).

Pendant une ou deux semaines, les stratégies fondées sur l’effet de momentum peuvent être rentables, dit-elle, « mais les avantages diminuent progressivement sur une période de trois mois ».

CGA-Canada a étudié les prix de clôture ajustés quotidiens de 180 titres cotés à la fois au Canada et aux États-Unis sur une période de 21 ans. Elle voulait voir s’il existait des liens entre les cours historiques. Si oui, les investisseurs pourraient utiliser cette information pour prédire un effet de momentum.

Or, ces liens sont ténus, lorsque même il y en a. Par conséquent, l’analyse technique des cours ne peut pas aider les investisseurs à prédire le rendement des titres canadiens et américains à long terme.

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C’est différent avec des titres étrangers. Les actions de sociétés des marchés émergents et celles cotées sur certains marchés européens semblent répondre à l’effet de momentum. « Toutefois, certaines études révèlent que les stratégies momentum ne sont pas uniformément rentables sur les marchés émergents », précise l’organisme.

La compréhension de l’effet de momentum n’est qu’une pièce du casse-tête que les investisseurs doivent résoudre. « Le marché est imprévisible, et le succès des placements dépend souvent des recherches indépendantes effectuées par l’investisseur, et aussi d’une petite part de chance », conclut CGA-Canada.

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Ronald McKenzie