États-Unis : carton rouge à cinq grandes banques

Par La rédaction | 15 avril 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les plans de simulations de faillite de cinq des huit plus grandes banques américaines ne leur permettraient pas de faire face à une éventuelle banqueroute sans recevoir de fonds publics, croient les régulateurs des États-Unis.

La banque centrale (Fed) et l’instance fédérale chargée de garantir les dépôts bancaires (FDIC) ont rejeté les scénarios soumis par JP Morgan Chase, Bank of America, Wells Fargo, Bank of New York Mellon et State Street pour des « manquements », rapporte l’Agence France-Presse.

« L’incapacité à corriger ces manquements pourrait soumettre ces firmes à des exigences plus strictes en termes de capital, de levier et de liquidités », avertissent les deux organismes.

Ces cinq grandes banques, qui font partie des huit plus importants établissements financiers dont une banqueroute menacerait l’ensemble du secteur financier américain (dits Too big to fail), ont maintenant jusqu’au 1er octobre pour corriger le tir.

Par ailleurs, les deux grandes banques d’affaires du pays, Goldman Sachs et Morgan Stanley, ont aussi été priées de revoir leur copie d’ici juillet en raison d’« insuffisances ».

Les avis des régulateurs les concernant divergent cependant : la FDIC est critique envers Goldman Sachs dont elle juge le plan « pas crédible », alors que la Fed s’en prend à Morgan Stanley.

Citigroup a pour sa part passé ce test haut la main.

PAS LES REINS ASSEZ SOLIDES

Les plans de simulation de faillite ou living wills sont une des pièces maîtresses de la réforme financière Dodd-Frank, dont le but est d’éviter une panique semblable à celle ayant suivi la banqueroute de Lehman Brothers en 2008. Ces plans sont distincts des tests de résistance, dont les résultats sont attendus d’ici fin juin et qui portent, eux, sur la capacité d’une grosse banque à résister à une crise majeure.

Tom Hoenig, vice-président de la FDIC, a souligné que les plans de simulation de faillite des banques ont montré que ces institutions n’ont toujours pas les reins assez solides pour s’en sortir seules en cas de crise grave, notamment dans un scénario où il y aurait banqueroute simultanée de plusieurs d’entre elles.

Wells Fargo, qui fournit un prêt sur cinq aux États-Unis, a promis de se conformer dans les délais. JP Morgan s’est quant à elle dite déterminée à répondre aux attentes des régulateurs tout en souhaitant obtenir plus d’informations.

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