Excellente année pour les dirigeants de banques

Par La rédaction | 7 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les principaux administrateurs des sept plus grandes banques canadiennes ont touché 323 M$ en rémunération l’an dernier. Quatre d’entre elles ont même payé leurs dirigeants plus qu’en 2014 malgré des résultats parfois décevants.

Calculé par La Presse à partir des plus récents états financiers de ces établissements, le montant total de cette rémunération (salaires, primes et bonus, allocations de retraite, etc.) est en forte hausse par rapport à l’exercice précédent. Ce sont la Banque Nationale et la Banque Laurentienne qui l’ont augmentée le plus.

BANQUE LAURENTIENNE

Dix-huit administrateurs se sont partagés un total de 19,1 M$ (+54 %).

Une porte-parole de la banque citée par La Presse a attribué cette hausse « aux allocations consenties lors des nombreux changements à la haute direction survenus en fin d’exercice 2015, incluant la nomination d’un nouveau président et chef de la direction ».

BANQUE NATIONALE

Vingt-huit hauts dirigeants ont reçu une rémunération totale de 46 M$ (+21 %).

Ce montant résulte d’une « inscription comptable », comme le nombre de gestionnaires en poste varie d’une année à l’autre, selon un porte-parole de la banque.

BANQUE DE MONTRÉAL

Vingt-sept administrateurs ont empoché un total de 49 M$ (+19 %).

« La portion payée en actions de BMO, qui compte bon an mal an pour la moitié de cette rémunération, a été augmentée de 29 %, à 27 M$, en 2015 », précise La Presse, alors qu’au même moment, les actionnaires de la banque « ont subi un rendement total négatif de 3 %, incluant le dividende, le pire depuis la crise financière de 2008 ».

BANQUE ROYALE

Vingt-trois dirigeants se sont partagés un montant total de 60 M$ (+9 %).

Selon La Presse, la partie versée en actions de RBC, qui compte pour la moitié environ de leur rémunération, a été augmentée de 42 % en 2015, pour atteindre 37 M$. « Or, durant cet exercice, la valeur boursière de la banque a reculé de 6,5 %, rehaussant d’autant le potentiel de plus-value future des options d’achat d’actions allouées aux dirigeants. »

BANQUE TORONTO-DOMINION

Vingt-deux gestionnaires ont reçu un total de 56 M$ (-13 %).

La Presse note toutefois que « la majeure partie de cette rémunération, soit celle payée en actions, avait été haussée de 15 % en 2014 », pour atteindre 37 M$.

BANQUE SCOTIA

Trente-quatre administrateurs ont encaissé une rémunération totale 36 M$ (-20 %).

Cette baisse s’explique surtout par « le recul significatif des primes et bonus versés en espèces ou en allocations d’actions », relève La Presse. Elle reflète aussi « les résultats mitigés obtenus par la Scotia en 2015 », avec notamment un bénéfice net en baisse de 1,1 %.

BANQUE CIBC

Vingt-cinq hauts dirigeants ont reçu 57 M$ de rémunération totale (-31 %).

Ce recul découle avant tout de l’absence, durant l’exercice 2015, de versements spéciaux aux régimes de retraite et en indemnités de départ à des hauts dirigeants en fin de mandat.

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