Gare aux fonds de placement immobilier

Par La rédaction | 30 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le secteur de l’immobilier commercial a bien performé dans les trois dernières années. Les investisseurs qui ont opté pour des fonds communs immobiliers ont été bien récompensés. Mais les rendements à venir ne pourront pas rester aussi intéressants prévient un analyste de Morningstar.

Aux États-Unis, les fonds communs immobiliers ont obtenu un rendement annuel moyen de 33 % au cours des trois dernières années. Par rapport à la même date l’an dernier, le rendement actuel est de 17 %.

« Les investisseurs ne devraient pas s’attendre à ce type de rendements élevés dans un avenir proche », soutient Rob Wherry, analyste chez Morningstar spécialisé dans les fonds immobiliers, dans une entrevue à l’Associated Press.

Par exemple, la compagnie canadienne Brookfield Asset Management, cotée à la Bourse de Toronto et à celle de New York, a vu le prix de son action passer de 15 $ au plus fort de la crise financière en 2009 à près de 35 $ aujourd’hui. Brookfield détient et opère certains des immeubles à bureau les plus prestigieux dans la ville de New York, dont le World Financial Center et le One Liberty Plaza.

Rendement élevé Des règles fiscales facilitent le versement de dividendes élevés aux États-Unis dans le secteur de l’immobilier commercial. Les fonds de placement immobilier doivent verser en dividendes aux actionnaires 90 % de leurs bénéfices imposables pour pouvoir profiter d’une exemption fiscale.

Les titres composant un indice de ce type d’entreprises versent en moyenne des dividendes de 3,2 %, ce qui est supérieur aux dividendes versés par les actions du S&P 500, qui se situent à 2,1%.

Risques potentiels La vigueur de l’immobilier commercial dépend en partie de la conjoncture économique mondiale. Une aggravation de la crise des dettes souveraines en Europe pourrait avoir des répercussions en Amérique du Nord. Les banques américaines pourraient alors restreindre leurs prêts de plus grande envergure, ce qui limiterait la capacité des compagnies immobilières à lancer de nouveau projet.

En cas de ralentissement économique, ce secteur souffrirait aussi automatiquement car les espaces dans les immeubles à bureaux seraient moins en demande. Dans ce scénario, un repli vers les fonds immobiliers spécialisé dans les édifices du secteur de la santé peut être un choix judicieux.

La rédaction