Hypothèques : l’industrie appuie les nouvelles règles

Par La rédaction | 17 Décembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
House resting on calculator concept for mortgage calculator, home finances or saving for a house

La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) a salué la décision d’Ottawa de hausser à 10% la mise de fonds minimale pour l’acquisition d’une habitation de plus de 500 000 $.

À partir du 15 février 2016, fini les mises de fonds de 5 % du prix d’achat de la demeure pour les nouveaux prêts hypothécaires assurés.

LES PREMIERS ACHETEURS PRÉSERVÉS

L’acheteur d’une propriété de 600 000 $ devra désormais verser 5 % sur les premiers 500 000 dollars, et de 10 % sur le solde de 100 000 dollars, soit un apport total de 35000dollars.

En revanche, le montant minimal de 5 % ne changera pas pour une habitation dont la valeur est inférieure ou égale à un demi-million de dollars, ni celui de 20 % dans le cas d’une maison de plus d’un million.

« Nous nous réjouissons que ces mesures ne s’appliquent pas aux propriétés de moins de 500 000 dollars, car cela aurait grandement nui aux premiers acheteurs et, par conséquent, aurait affecté toute la chaîne d’achat de propriétés », déclare la FCIQ.

PEU D’IMPACT AU QUÉBEC

Celle-ci estime néanmoins que cette mesure aura « peu d’impact » pour le marché immobilier québécois. En effet, les ventes d’habitations valant entre 500 000 $ et 1 M$ ont représenté seulement 7 % des transactions totales en 2015 dans l’ensemble de la province et 11 % dans la région métropolitaine de Montréal.

La Fédération souligne que les maisons unifamiliales au Québec se vendent actuellement à un prix médian de 230 000 $. Dans la région métropolitaine, celui-ci passe à 289 000 $, tandis que sur l’île de Montréal, il atteint 395 000 $.

De toute façon, peu d’acheteurs de propriétés de 500 000 $ et plus n’ont qu’une mise de fonds de 5 % au Québec.

TORONTO ET VANCOUVER PLUS TOUCHÉES

À titre comparatif, les ventes de propriétés entre 500 000 $ et 1 M$ sont de 37 % et de 43 % respectivement dans les régions de Vancouver et de Toronto, secteurs « qui seront vraisemblablement plus touchés par cette mesure », selon la Fédération.

« Le marché immobilier résidentiel au Québec vit un atterrissage en douceur depuis quelques années et un relèvement général de la mise de fonds aurait immanquablement entraîné un ralentissement prononcé de l’activité », conclut Pénéla Guy, chef de la direction de l’organisme.

Association à but non lucratif, la FCIQ regroupe les 12chambres immobilières du Québec, de même que près de 13 000 courtiers immobiliers qui en sont membres.

La rédaction vous recommande :

La rédaction