Il vole sa cliente et est radié de façon permanente

Par La rédaction | 6 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’ex-conseiller qui a volé sa cliente et dissimulé ses manigances par un faux relevé de placement a été radié de façon permanente le 13 juin dernier, a annoncé hier la Chambre de la sécurité financière (CSF) par voie de communiqué.

Au moment des faits qui lui sont reprochés, Donald Murphy exerçait ses activités à titre de conseiller en sécurité financière (certificat no 124708) à Montréal.

PERSISTANCE DANS LE MENSONGE

Il a plaidé coupable aux deux chefs d’infraction contenus à la plainte disciplinaire, soit :

  • de s’être approprié la somme de 50 000 dollars que lui avait confiée sa cliente pour fins d’investissement;
  • d’avoir remis à celle-ci un faux relevé de placement pour lui faire croire que ce montant avait été investi dans un certificat de placement garanti.

Facteur aggravant, Donald Murphy avait maintenu son mensonge, même une fois confronté par sa cliente. La compagnie de placement lui a en effet confirmé qu’elle ne détenait aucun compte ou placement à son nom, contrairement aux informations apparaissant sur le relevé que son représentant lui avait remis.

« MANQUE D’INTÉGRITÉ »

Le comité de discipline de la CSF a estimé que ces deux infractions figuraient « parmi les plus graves qu’un représentant puisse commettre », car elles révélaient non seulement « un manque d’intégrité de la part de l’intimé », mais allaient à l’encontre même de la mission de Chambre, notamment chargée de veiller à la sécurité financière des consommateurs.

« Ce genre de comportement brise le lien de confiance que le public est en droit d’avoir envers les membres, en plus de ternir l’image de la CSF, et rejaillit sur l’ensemble de ses membres », souligne le comité de discipline.

À titre de facteur atténuant, ce dernier a noté l’absence d’antécédent disciplinaire de l’intimé, qui a d’ailleurs reconnu les faits dès le début de l’enquête et indiqué qu’après 39 ans de carrière, il n’avait de toute façon plus l’intention de continuer à exercer.

DÉJÀ CONDAMNÉ AU PÉNAL

À noter qu’il y a quelques semaines, l’ex-représentant a été reconnu coupable par la Cour du Québec, qui l’a condamné à payer des amendes totalisant 200 000 $ pour la même affaire.

Cette fois, c’est l’Autorité des marchés financiers qui l’avait dans sa ligne de mire et poursuivi au pénal en juin 2015.

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