Investir dans une maison? Pas sûr…

Par La rédaction | 16 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le prix des maisons continuant de grimper, un nombre croissant de Canadiens pense qu’il n’est pas opportun actuellement d’investir dans une maison, selon un sondage semestriel de Manuvie.

L’étude, qui rapporte l’opinion des épargnants sur diverses catégories d’actifs, montre que si 80 % des répondants admettent que la propriété domiciliaire est leur objectif primordial, à peine 25 % de ceux qui sont actuellement locataires songent à acheter une maison au cours des douze prochains mois.

« Les Canadiens affirment qu’être propriétaires d’une maison est une priorité pour eux, mais ils ne sont pas prêts à investir dans une habitation à l’heure actuelle, explique Kevin Headland, stratège principal des placements, Investissements Manuvie. Les épargnants sentent peut-être que le moment se prête mal à un placement du genre. Bien des marchés immobiliers bourdonnent d’activité ces temps-ci, ce qui rend difficile l’achat d’une maison, même si c’est une priorité pour les Canadiens. Certains s’inquiètent de voir leur placement dévaluer s’il fallait que la bulle immobilière éclate. »

Selon l’indice de confiance des épargnants Manuvie, qui en est maintenant à sa seizième année, la catégorie d’actifs « Investir dans sa propre maison » a perdu 4 points au cours des 6 derniers mois. Ce chiffre ne cesse de baisser depuis mai 2014 et a perdu 9 points depuis. Par « investir dans sa propre maison », Manuvie entend l’achat d’une résidence, le remboursement d’un prêt hypothécaire et les dépenses de rénovation.

LES AVIS DIVERGENT

Près du quart (23 %) des répondants estiment que le moment n’est pas propice à l’achat d’une maison. Pour justifier leur réponse, ces répondants évoquent le prix élevé des propriétés (72 %), la volatilité du marché immobilier (32 %) et une situation personnelle (financière) qui ne leur permet pas d’envisager avec confiance l’achat d’une maison (20 %).

Plus du tiers (35 %) croient cependant le contraire. Ces répondants fondent leur réponse sur la faiblesse des taux hypothécaires (71 %) et sur le caractère sécuritaire d’un placement immobilier (45 %).

Les épargnants les plus optimistes sont ceux des provinces de l’Atlantique, 45 % d’entre eux croyant que le moment se prête à l’achat d’une maison. Les épargnants de la Colombie-Britannique sont les moins optimistes, à peine 23 % d’entre eux étant de cet avis.

Autre donnée intéressante : le point de vue des retraités. Près des trois quarts (73 %) des répondants âgés de 65 ans et plus prévoient ainsi recourir à la location plutôt qu’à l’achat pour se loger. Ils sont à peine 11 % à envisager d’acheter une maison au cours des 12 prochains mois.

Quelque 44 % des Canadiens, toute catégorie d’âge confondue, comptent cependant demeurer propriétaires-occupants de leur résidence une fois à la retraite. Seulement 6 % ont indiqué qu’ils vendraient à ce moment-là leur maison et loueraient un logis.

Les données sont fondées sur les résultats d’un sondage en ligne auquel ont participé 1 500 répondants de 25 ans et plus et réalisé en mai 2016 par la société Environics Research.

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