Le bitcoin bat son record, puis s’effondre

Par La rédaction | 6 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le bitcoin poursuit son parcours en montagnes russes, atteignant des hauteurs – et des bas – inégalés, le tout, bien brusquement.

Mercredi, la valeur de la monnaie virtuelle a franchi un sommet historique à 1140,64$US (1509$CAN), battant son record de 1137$US (1505$CAN) atteint en novembre 2013. Les Echos sont même allés jusqu’à parler de « nouvelle devise refuge ». Il faut dire que le bitcoin était sur une lancée, s’étant apprécié de plus de 40 % en deux semaines.

Mais l’euphorie n’a duré pas longtemps. Quelques heures plus tard, sa valeur a descendu sous les 1000$US (1324$CAN). Le quotidien économique français a dû rapidement modifier sa manchette. Le bitcoin a fini par perdre 20% de sa valeur. Jeudi matin, il s’échangeait à 885$US (1 171 $ CAN).

UNE DEVISE VOLATILE…

Âmes sensibles s’abstenir. Le bitcoin est pour les cœurs solides. Depuis sa création il y a huit ans, la cryptodevise en a fait voir de toutes les couleurs à ses détenteurs. Après avoir établi son record de 2013, elle a perdu les trois quarts de sa valeur, avant de reprendre un parcours en dents de scie. En août dernier, des pirates informatiques ont dérobé pour plusieurs dizaines de millions de dollars de bitcoins. Dans la foulée, la devise a vu sa valorisation céder près de 20 %.

… MAIS POPULAIRE

Pourtant, le bitcoin demeure la devise la plus performante de 2016 et connaît un réel engouement, notamment en Chine, où se concentre la vaste majorité des échanges mondiaux de cette monnaie virtuelle. Cela vient en grande partie de la chute du yuan, laquelle pousse les Chinois à investir dans une devise jugée plus résiliente, selon Bobby Lee, cofondateur et PDG de BTC China, la plus grosse plateforme mondiale d’échange de bitcoins.

Les restrictions de certains États sur les mouvements de leur monnaie nationale poussent aussi des gens vers le bitcoin, peut-on lire dans le Financial Post. Par exemple, la Chine a restreint la possibilité, pour ses citoyens, de déplacer la monnaie et de la dépenser outre-mer. Les Chinois aux prises avec des liquidités captives sont de plus en plus nombreux à les convertir en bitcoins.

Des pays comme l’Inde et le Venezuela ont récemment banni les billets de banque les plus populaires afin de compliquer le paiement de pots-de-vin et l’achat de produits de contrebande. Les États tendent aussi à adopter des règles plus sévères sur la circulation de fonds à l’extérieur de leur frontière, dans un effort de lutte contre le financement du terrorisme et la corruption. Le bitcoin, qui n’est régi par aucune banque centrale ni gouvernement, mais plutôt par une communauté d’internautes, devient attrayant dans ce contexte.

VERS UNE HAUSSE VERTIGINEUSE?

Les analystes soutiennent aussi que la devise bénéficie de la raréfaction de l’offre. La possibilité de créer des bitcoins est limitée à 21 millions d’unités, dont plus des trois quarts ont déjà été créées. Enfin, le renforcement du dollar américain et l’incertitude créée par les politiques de la future administration Trump pour les marchés émergents jouent aussi un rôle, selon Vinny Lingham, patron de la startup de protection de l’identité numérique Civic. Enthousiaste, il voit le bitcoin comme une valeur refuge et prédit qu’il s’échangera à 3000dollars à la fin de l’année.

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