Le « caïd des penny stocks » emprisonné aux États-Unis

Par La rédaction | 19 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le Canadien Sandy Winnick a été condamné à 6 ans et demi de prison par un tribunal fédéral de Brooklyn, aux États-Unis, après avoir été l’objet de la plus grande enquête sur une fraude de « penny stocks » à avoir été entreprise par le gouvernement américain, rapporte le Financial Post.

Sandy Winnick, aussi appelé Abdiel Vergara, Robin Cheer et plusieurs autres faux noms, a coûté plus de 140 M $US (178 M $CAN) aux investisseurs s’étant fait prendre dans ses deux stratagèmes. Avec ses associés, il vendait d’abord des titres dont il exagérait la valeur, et qui en fait ne valaient rien. Loin de s’en contenter, il revenait à la charge par la suite, offrant ses services en échange de frais (versés à l’avance bien sûr) afin d’aider les investisseurs à se renflouer.

UN GRAND VOYAGEUR

Aujourd’hui âgé de 58 ans, celui que la presse a surnommé le « caïd des penny stocks » s’est avoué coupable de la deuxième partie du stratagème après son arrestation à Bangkok en 2013. Il a admis que ses associés et lui ciblaient des investisseurs pris avec des titres qui ne valaient rien, et qu’il avait encaissé sa rémunération sans offrir aucun service en retour.

Globe-trotter invétéré, le fraudeur a fondé avec ses associés des centres d’appels au Vietnam, en Thaïlande et même au Canada pour opérer leur fraude. Ils projetaient d’en ouvrir un autre à Brooklyn. Ils ont aussi créé de nombreuses fausses compagnies, incluant des cabinets d’avocats. Ils publiaient de faux documents, notamment des communiqués de presse pour faire croire que les entreprises étaient en activité, et s’en servaient pour convaincre les investisseurs d’acheter des titres de ces compagnies bidon.

SÉJOUR À L’OMBRE

En 2012, la Securities and Exchange Commission a exigé la radiation permanente de Sandy Winnick pour avoir vendu des titres sans valeur, en plus de lui réclamer 4 M $US en pénalités. En 2013, c’est la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario qui l’a banni après la vente de titres de Liquid Gold International et BFM Industries, deux entreprises qui n’avaient aucune activité légitime. L’argent des investisseurs a simplement servi à payer les dépenses personnelles de M. Winnick.

Des dépenses que l’une de ses anciennes flammes a décrites au Toronto Star en 2014 comme importantes et incluant notamment des voitures luxueuses et des vacances. Après ses séjours au soleil, c’est plutôt à l’ombre qu’il s’est retrouvé. M. Winnick est emprisonné aux États-Unis depuis 2013, mais sa sentence a été prononcée mercredi.

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