Le huard sera vulnérable en 2018

Par Soumis par CIBC | 9 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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C’est ce que les conditions actuelles font prédire à Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de la CIBC.

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« Nous traversons actuellement le troisième plus long cycle de l’Histoire, et d’ici le milieu de l’année ce sera le second plus long. À ce stade-ci, normalement on devrait voir l’inflation augmenter, de même que les salaires. Or ce n’est pas le cas, parce que les taux d’intérêt demeurent bas », dit Benjamin Tal.

Dans ce contexte, la Banque du Canada devrait avancer prudemment cette année, selon l’économiste.

« C’est leur plan de voir le dollar rester plus faible que le dollar américain, alors ils éviteront de rehausser les taux directeurs plus vite que ceux des États-Unis. De plus, l’économie canadienne a déjà ralenti. La croissance à 4,5 % est derrière nous, elle sera plutôt autour de 2,5 % en 2018. Donc, nul besoin pour la Banque du Canada d’accroître substantiellement ses taux », poursuit Benjamin Tal.

Il soupçonne les marchés de sous-estimer grandement le rôle que va jouer l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui a fait l’objet de critiques de la part de l’administration Trump.

« C’est un risque réel. Si on observe le peso mexicain et le dollar canadien, on voit que les marchés mondiaux n’y font pas trop attention. Mais on s’attend à de mauvaises nouvelles cette année concernant l’ALENA. Une autre bonne raison pour la Banque du Canade de ne pas trop faire grimper les taux », dit Benjamin Tal.

Selon lui, le dollar canadien n’a d’autre trajectoire devant lui que la baisse.

« Si je devais parier, je dirais que le huard sera plus faible d’ici un an, en lien avec la faible hausse des taux d’intérêt, la croissance modérée, et l’incertitude concernant l’ALENA. Sans même que l’Accord soit annulé, l’incertitude qui l’entoure agit à elle seule. Selon moi, le dollar canadien est vulnérable », conclut-il.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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