Les épargnants font confiance au CELI

Par La rédaction | 6 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Parmi la multitude d’outils de placement qui existent sur le marché, c’est le CELI qui a le mieux réussi à gagner la confiance des Québécois.

Selon la dernière édition de l’indice de confiance des épargnants de Manuvie, dont les résultats seront dévoilés ce matin, le CELI obtient une cote de confiance de 49 % dans la province, devant le REER (34 %) et le REEE (21 %).

Les épargnants se montrent cependant plus sceptiques lorsqu’il est question des fonds comme tels. Les fonds communs de placement détiennent une cote de confiance de 18 %, les fonds distincts, 8 %, et les FNB, 5 %. À noter que la confiance des Québécois à l’égard des différents outils d’épargne a augmenté par rapport à l’année dernière, la plus forte hausse ayant été enregistrée par les FNB (14 %).

De façon générale, les Québécois font moins confiance aux outils de placement disponibles sur le marché que les résidents du reste du pays. À l’échelle canadienne, le CELI et le REER obtiennent par exemple des cotes de confiance de 55 % et 39 %, respectivement.

« En examinant les résultats d’une année à l’autre, nous constatons que la confiance des épargnants a augmenté pour presque tous les moyens de placement », commente dans un communiqué Kevin Headland, stratège principal des placements à Investissements Manuvie.

LES TEMPS SONT DURS POUR L’ACCÈS À LA PROPRIÉTÉ

Alors que la confiance des Canadiens à l’égard des produits d’investissement gagne du terrain, leur perception du marché de l’habitation est beaucoup plus négative.

La question de l’achat d’une maison déchire les répondants : 30 % d’entre eux estiment que le moment est propice pour aller de l’avant, alors que 29 % considèrent que ce n’est pas le temps. Les principales raisons évoquées par ces derniers sont : le manque d’options abordables (68 %) et la volatilité des marchés (31 %). Malgré tout, 82 % des Canadiens mentionnent que l’achat d’une propriété est leur principal objectif financier.

Les Québécois sont en revanche plus optimistes que la moyenne canadienne. « Avec un taux de chômage au Québec en deçà de la moyenne canadienne, il n’est pas étonnant de voir qu’une partie des épargnants québécois (34 %) pense que c’est un bon moment pour acheter une maison », affirme Richard Payette, président et chef de la direction de Manuvie Québec, par voie de communiqué.

DES TAUX À LA HAUSSE?

Qu’adviendra-t-il des taux hypothécaires cette année? Ils augmenteront, si on en croit la majorité des Canadiens (77 %), plus particulièrement les répondants âgés de 65 ans et plus (84 %). Il s’agit là d’un autre facteur susceptible de freiner les ardeurs des locataires désirant devenir propriétaires.

« Bien que l’accès à la propriété demeure une priorité, les Canadiens ne sont pas nécessairement disposés à acheter une maison à n’importe quel prix. Ils ont de plus en plus conscience de la notion d’abordabilité, que ce soit à l’égard du montant de la mise de fonds ou en ce qui concerne les versements mensuels et les frais d’intérêts », explique Kevin Headland.

Jugeant la conjoncture défavorable, sept locataires sur dix prévoient continuer de louer leur logement, une hausse de 7 % sur six mois. Presque les trois quarts des locataires ayant participé́ au sondage prévoient d’ailleurs des hausses de taux d’intérêt en 2017.

Près des trois quart (74 %) des propriétaires canadiens s’attendent à ce que la valeur de leur maison augmente lors de la prochaine année. Deux Canadiens sur cinq (43 %) prévoient finalement continuer de vivre dans leur maison lorsqu’ils prendront leur retraite.

Le sondage de Manuvie a été réalisé en décembre 2016 auprès de 2 001 répondants de 25 ans et plus.

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