Les perspectives de retraite des Canadiens sont bonnes

Par La rédaction | 19 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les ménages canadiens sont mieux préparés à la retraite que ce que l’on croit, montre un rapport publié hier par l’Institut C.D. Howe.

Intitulé Une vision globale : Comment le quatrième pilier affecte la préparation à la retraite, celui-ci a été rédigé par deux chercheurs travaillant pour cet institut de recherche indépendant : Jeremy Kronick et Alexandre Laurin.

Le document de 32 pages présente une évaluation globale de ce que pèse le « quatrième pilier » au Canada, c’est-à-dire tout ce qui concerne les biens immobiliers et les actifs financiers et d’assurance possédés par les particuliers. Selon les deux analystes, les décideurs publics auraient tout intérêt à prendre en compte ce patrimoine dans l’évaluation des perspectives de retraite, car le portrait est moins sombre qu’il n’y paraît.

« Contrairement aux croyances populaires en ce qui a trait à la présence de lacunes généralisées dans la préparation à la retraite, une analyse approfondie de l’impact des actifs du quatrième pilier montre que moins de Canadiens qu’on ne le pensait sont à risque [d’un revenu de retraite insuffisant] », commente dans un communiqué Alexandre Laurin.

LES « QUATRE PILIERS » DE LA RETRAITE

Selon le rapport, les ménages peuvent compter sur quatre piliers pour les aider à subvenir à leurs besoins à la retraite :

1) les paiements du gouvernement, par l’entremise du programme de Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti;

2) les prestations du Régime de rentes du Québec ou du Régime de pension du Canada;

3) les capitaux mis de côté dans le but de soutenir la retraite, comme les régimes de retraite en milieu de travail;

4) le patrimoine constitué par les biens immobiliers, produits financiers, entreprises privées, successions, assurances et autres comptes d’épargne libre d’impôt.

HÉRITAGE DE 180 000 $ EN MOYENNE

Plus de la moitié des Canadiens âgés de 50 à 75 ans ont déjà reçu un héritage moyen de 180 000 dollars, avec des valeurs plus élevées en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario, observent par exemple les chercheurs. Dans les autres provinces, la moyenne se situe sous la barre des 100 000 dollars.

Jeremy Kronick et Alexandre Laurin scrutent particulièrement les ménages présentant un risque élevé d’épargne-retraite insuffisante, c’est-à-dire les travailleurs âgés de 35 à 64 ans qui dépendent surtout de l’épargne volontaire pour conserver leur niveau de vie actuel durant leurs vieux jours. Or, prenant en compte la valeur des actifs nets déjà accumulés dans le « quatrième pilier », ils affirment que 40 % des ménages de ce groupe disposent déjà d’un patrimoine suffisant pour subvenir à leurs besoins à la fin de leur vie active.

Leur conclusion? « Une proportion non négligeable des ménages ciblés par les décideurs comme les plus à risque d’insuffisance de revenu de retraite sont en fait en excellente situation financière. » Seul « environ un ménage de travailleurs de 35 à 64 ans sur cinq », pour la plupart dans les quintiles de revenu supérieur, devra donc accumuler davantage de capital de retraite sur une base volontaire, soutiennent-ils.

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