Les Québécois, plus cigales que fourmis

Par La rédaction | 8 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Quand vient le temps de penser retraite, plusieurs Québécois semblent vouloir chanter tout l’été plutôt que de la planifier.

Seuls un peu plus de six Québécois sur dix se préparent à leurs vieux jours grâce à un plan d’épargne personnel ou à un régime de pension de l’employeur, révèlent les Données démographiques juin 2016 de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Les Prairies sont les championnes à ce titre, l’Alberta remportant la palme de la préparation avec 75 %. Cela dit, la moyenne canadienne a chuté de 70 à 66 % par rapport à 2009.

OÙ EST L’ÉPARGNE?

Un tiers des Québécois qui ne préparent pas leur retraite croient être trop jeunes pour commencer. Un autre tiers mentionnent ne simplement pas avoir les moyens d’épargner.

Quelque 96 % des gens ayant des revenus annuels bruts dépassant 60 000 $ ont un plan pour leur épargne-retraite. On n’en dénombre que 54 % chez ceux touchant entre 20 000 et 40 000 $ par année. Sous 20 000 $, on chute à 15 %.

Trois Québécois sur quatre n’ont jamais calculé l’épargne dont ils auront besoin pour leur retraite et un sur dix ignore quelle sera sa principale source de revenu après la vie active.

Par ailleurs, moins de 25 % des Québécois envisagent d’occuper un emploi à la retraite, alors que c’est le cas de 31 à 49 % des citoyens des autres provinces.

Les cotisations et frais pèsent sur les revenus des ménages québécois

Les cotisations et frais obligatoires grugent les finances des ménages québécois, montrent aussi les Données démographiques juin 2016 de l’ISQ.

L’impôt ponctionne en moyenne 17 % du revenu des Québécois. Mais en calculant les cotisations à l’assurance-emploi, au Régime de rentes du Québec, au Régime québécois d’assurance parentale, à un régime de pension agréé ou parrainé par l’employeur et au syndicat, ainsi que les frais d’associations professionnelles, frais de garde d’enfants, frais médicaux et paiements de pension alimentaire, cette proportion grimpe à 26 % (17 % d’impôt + 9 % de cotisations et frais).

Les ménages les plus pauvres paient 2 % de leur revenu total en impôt et 7 % en cotisations et frais. À l’inverse, les plus riches déboursent 23 % en impôt et 10 % en frais.

Entre 1999 et 2011, les ménages ont payé de moins en moins d’impôt, passant de 21 à 17 % de leur revenu. Mais le paiement de cotisations et de frais a augmenté, passant de 7 à 9 % du revenu.

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