Les Québécois sont plus pauvres qu’en 2013

Par La rédaction | 18 Décembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le pouvoir d’achat des Québécois a fléchi en 2013, pour la première fois depuis 1996, principalement parce que les augmentations salariales n’ont pas suivi l’inflation, estime l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), cité par La Presse canadienne.

Dans un rapport publié hier, l’agence souligne que le revenu disponible par habitant a augmenté de 0,9 % l’an dernier (en dollars courants), mais que dans le même temps l’indice des prix à la consommation, lui, a progressé de 1,2 %.

26 774 $ de revenu disponible

« Il s’est créé moins d’emplois à temps plein en 2013 et les revenus de placement ont aussi reculé. Les revenus d’emplois ont progressé, mais de façon anémique, autour de 1 % », explique à La Presse canadienne le spécialiste en aménagement du territoire et développement régional de l’ISQ, Stéphane Ladouceur.

De plus, le Québec se classe au 12e et avant-dernier rang, devant l’Île-du-Prince-Édouard, en ce qui a trait au revenu disponible, avec 26 774 dollars par habitant. De son côté, la moyenne nationale se situe à 30 746 dollars par habitant, ce qui représente une croissance de 1,3 % par rapport à 2012.

Selon l’ISQ, ce phénomène s’explique surtout par la progression plus rapide des impôts directs et des cotisations aux régimes d’assurance sociale par rapport aux revenus. D’après le rapport, il faut remonter à l’année 2009 pour voir le Québec présenter une hausse réelle supérieure à la moyenne canadienne.

Montréal bat de l’aile

Par ailleurs, Montréal semble battre de l’aile puisqu’il s’agit de la seule région administrative parmi les 17 de la province à subir une baisse (-0,3 %) du revenu disponible par habitant, qui se situe à 26 984 dollars.

La Côte-Nord occupe le haut du classement à ce chapitre pour une quatrième année consécutive, avec un revenu disponible de 28 890 dollars, suivie par la Montérégie (28 115 dollars) et l’Abitibi-Témiscamingue (27 997 dollars).

L’ISQ note cependant un essoufflement de la croissance du revenu disponible sur la Côte-Nord (0,4 %) ainsi qu’en Abitibi-Témiscamingue (0,8 %), notamment en raison du ralentissement des investissements miniers constaté dans ces deux régions en 2013.

La Gaspésie et la Mauricie en queue

Finalement, ce sont la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et la Mauricie qui arrivent en queue de peloton, avec un revenu disponible par habitant de 23 136 dollars et 23 474 dollars, respectivement.

D’après l’ISQ, cette situation est en grande partie due à la faiblesse des salaires et à un taux d’emploi plus bas dans ces deux régions que dans le reste de la province.

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