Les risques de non-conformité liés à GameStop

Par La rédaction | 16 février 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : tashatuvango / 123RF

Le récit de la hausse des actions de GameStop passionne bien du monde, mais pour diverses raisons. Si pour certains c’est une histoire de réussite, pour d’autres, il s’agit d’un signal d’alarme à ne pas négliger, notamment pour tout ce qui est risque de conformité.

 Rappelons les faits. Récemment, le cours des actions de GameStop a explosé en l’espace de quelques jours. Ce fait est imputable à une seule personne Keith Gill. En 2019, celui-ci a commencé à faire la promotion de la société sur nombre de plateformes sociales dont Reddit, Youtube et Twitter.

Grâce à sa publicité, ce dernier a pu rentabiliser son investissement initial, malgré les énormes pertes récemment absorbées.

Son action a mis à mal les fonds spéculatifs qui avaient fait de gros paris contre GameStop. Ainsi, de grands noms de Wall Street ont subi des pertes considérables, résume Stephen Marsh, fondateur et président de Smarsh, dans un article récent de Think Advisor.

Mais Keith Gill n’est pas n’importe qui. Ce dernier était employé d’une grande société de services financiers, et ce, pendant qu’il vantait les mérites de GameStop. Ainsi, Keith Gill a réalisé des gains financiers aux dépens de son entreprise et de ses clients… Il semble donc peu étonnant que les régulateurs se soient depuis emparés de l’affaire.

DES LACUNES RÉGLEMENTAIRES

Si le cas de Keith Gill est particulièrement remarquable, toutes les sociétés devraient toutefois s’inquiéter de leurs potentielles lacunes réglementaires.

Effectivement, il est de très mauvais effet qu’un de ses employés traîne sur des réseaux où l’on trouve des messages racistes, homophobes et obscènes et qu’il tente au final de rouler son institution dans la farine, note Stephen Marsh.

Ce dernier estime donc que les entreprises devraient développer des technologies de surveillance et de contrôle plus robustes pour combler leurs lacunes à cet égard. Il faut que les sociétés puissent être certaines de ne pas avoir de potentiels Keith Gill dans leur rang et soient capables de surveiller les activités de leurs conseillers sur les médias sociaux.

La rédaction