Obligations à rendement élevé : encore de bonnes perspectives

Par Fabrice Tremblay | 19 mars 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Avec les faibles taux d’intérêt en vigueur en Amérique du Nord, les fonds d’obligations à rendement élevé ont permis d’améliorer la performance de plusieurs portefeuilles au cours des dernières années. Les fonds d’obligations de compagnies devraient encore offrir une performance intéressante cette année.

Dans une webconférence, le gestionnaire de portefeuille de Fidelity Harley Lank a estimé que les investisseurs pourraient obtenir des rendements autour de 7 %. « Un scénario réaliste au cours des 12 prochains mois serait que les investisseurs récupèrent l’équivalent du coupon des obligations, qui se situe actuellement autour de 7 % », a dit M. Lank. Celui-ci gère notamment le Fonds Fidelity Titres américains à rendement élevé.

Les fonds de titres à rendement élevé investissent dans des obligations émises par de grandes entreprises, qui offrent un taux d’intérêt plus élevé que les obligations gouvernementales. L’ampleur de cette différence entre les taux varie selon les conditions du marché.

M. Lank estime que les compagnies américaines sont dans une phase positive, car elles ont des moyens de financer leur dette à des coûts intéressants. « On évoquait souvent le “mur d’échéances” qui arriverait en 2012 et 2013. En fait, les compagnies ont pu se refinancer en profitant des bas taux d’intérêt en vigueur », explique le gestionnaire de portefeuille.

De manière générale, les compagnies ont pu aussi diminuer leur niveau d’endettement, ce qui renforce la valeur des titres d’emprunt en circulation. Juste avant la crise du crédit en 2008, le ratio d’endettement moyen se situait à cinq fois les flux monétaires. Aujourd’hui, ce ratio a été rabaissé à quatre fois les flux monétaires.

Risques malgré tout Un des facteurs déterminants pour la valeur à long terme de cette catégorie d’actifs est le taux anticipé de défaut de paiement. Ce taux se situe autour de 2,2 % pour la période des 12 derniers mois. C’est un facteur positif pour la catégorie d’actifs, car le taux de défaut de paiement se situe historiquement autour de 5 %.

Mais cela rappelle aussi qu’il s’agit d’une catégorie d’actifs risquée. « Advenant une crise profonde en Europe, cette catégorie d’actifs en Europe sera aussi emportée dans le mouvement de ventes », dit M. Lank.

Dans un scénario optimiste, le gestionnaire de portefeuille estime que les investisseurs dans cette catégorie d’actifs pourraient obtenir des rendements de 10 % ou plus dans la prochaine année. Les préalables à ce scénario sont : une amélioration continue de l’économie américaine, une résolution de la crise européenne qui satisfait les marchés financiers, et un maintien des bas taux d’intérêt.

Fabrice Tremblay