Que nous prépare l’économie mondiale et quelles sont les meilleures stratégies pour en tirer profit?

Quatre réputés gestionnaires de portefeuille ont répondu à ces éternelles questions lors d’une récente table ronde organisée par le Financial Post (FP).

Katherine Owen, de Templeton Global Equity Group, Sadiq Adatia, de Sun Life Global Investments, Greg Taylor, de Front Street Capital, et Brad Radin, de Radin Capital Partners, étaient les invités du FP.

TAUX D’INTÉRÊT

Tous s’entendent pour dire que les bas taux d’intérêt augmentent le prix des bonnes actions, réduisant les perspectives de rendement, et poussent le marché à la hausse d’une manière un peu artificielle.

Pour Greg Taylor, les banques centrales pourraient être arrivées au bout de ce qu’elles peuvent faire et des politiques fiscales devraient prendre la relève.

« On a presque l’impression que la Fed gère le marché des actions, ce qui ne devrait pas être le cas », dit-il.

De son côté, Brad Radin croit que les taux d’intérêt et les gestes de la Fed poussent les investisseurs à trop se concentrer sur le court terme et sur les questions de macroéconomie.

Autre conséquence des bas taux : le refuge traditionnel des investisseurs, les titres à revenus fixes, devient une étrange catégorie d’actifs, estime-t-il. On doit désormais choisir entre des actifs très sécuritaires n’offrant aucun rendement, ou des actifs présentés comme sécuritaires sans l’être vraiment, mais qui offrent de plus alléchantes perspectives.

VOLATILITÉ

La volatilité découle des nombreux soubresauts politiques et macroéconomiques, mais elle offre aussi d’intéressantes occasions d’investissements, jugent les panélistes.

« Il faut prendre avantage du pessimisme ambiant et acheter des actions qui s’échangent présentement à bas prix », soutient Katherine Owen.

Ce que les investisseurs hésitent à faire. Échaudés par la crise de 2008, ils oublient que celle-ci a engendré de très intéressantes portes d’entrée dans le marché au début 2009.

MARCHÉS ÉMERGENTS

Les quatre gestionnaires s’entendent pour dire que les marchés émergents, plus spécialement en Asie, pourraient bénéficier de l’arrivée d’un marché de consommateurs plus fort en Chine. Sadiq Adatia voit la croissance de l’Inde remplacer celle de l’Empire du Milieu au cours des prochaines années.

La faiblesse relative de l’euro et de bas taux d’intérêt rendent aussi le continent européen intéressant, car ils relancent l’exportation et la création d’emplois. Les revenus des compagnies européennes demeurent beaucoup plus bas qu’il y a cinq ans, laissant entrevoir un possible rebond, indique Katherine Owen.

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