Pourquoi les Québécois puisent-ils dans leur REER?

Par La rédaction | 8 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’achat d’une maison est le principal motif pour lequel les Québécois retirent de l’argent de leur régime enregistré d’épargne-retraite, selon un sondage publié hier par BMO.

Ainsi, 23 % des détenteurs de REER au Québec (comparativement à 30 % des Canadiens en général) affirment puiser dans leur épargne-retraite pour acheter une habitation.

Vu le coût des maisons dans ces provinces, c’est en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario que la proportion d’utilisateurs de REER à des fins immobilières est la plus importante, avec respectivement 38 % pour les deux premières et 31 % pour la troisième.

PAIEMENT DES DÉPENSES COURANTES

Les autres principaux motifs de retrait au niveau national sont, dans l’ordre, le règlement de dépenses courantes (21 %), le remboursement de dettes (18 %) et le besoin de faire face à une urgence (18 %).

Le sondage révèle par ailleurs que les Canadiens ont retiré en moyenne 17 213 dollars de leur REER en 2016, soit 1 305 dollars de plus que l’an dernier (15 908 dollars). Quelque 38 % d’entre eux ont utilisé une partie des fonds de leur régime avant l’âge de 71 ans, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2015 (34 %).

« Il est préoccupant de constater que tant de Canadiens puisent dans leur REER pour combler leurs besoins à court terme, ce qui ne devrait être envisagé qu’en dernier recours. Avant de retirer des fonds, mieux vaut parler à un professionnel financier pour s’assurer d’avoir pris connaissance de toutes les répercussions fiscales d’un retrait hâtif et se renseigner sur les autres options qui pourraient s’offrir », commente Jean Richard, vice-président et expert-conseil principal chez BMO.

PLUSIEURS NE REMBOURSERONT PAS CET ARGENT

Les trois quarts (75 %) des Canadiens se disent très préoccupés par les conséquences d’un retrait de leur REER et 73 % d’entre eux affirment connaître les pénalités fiscales ou les règles de remboursement s’ils retirent des fonds avant 71 ans. Malgré cela, un répondant sur cinq (19 %) estime qu’il ne remboursera jamais cet argent.

« Investir dans un compte d’épargne libre d’impôt ou verser des fonds dans un compte d’épargne à intérêt élevé pour s’assurer de disposer de liquidités est une bonne façon d’éviter de puiser dans son REER prématurément pour des dépenses autres que la retraite. Ces épargnes à court terme peuvent être vues comme un fonds d’urgence permettant de retirer de l’argent en cas de besoins imprévus sans devoir encourir des impôts superflus ou compromettre son épargne-retraite », rappelle Jean Richard.

Le sondage a été effectué en ligne par Pollara du 14 au 19 décembre dernier auprès d’un échantillon de 1 500 Canadiens de 18 ans et plus. Les chiffres ont été pondérés en tenant compte des plus récentes données de recensement afin d’être représentatives de l’âge, du sexe et des régions. Un échantillon probabiliste de 1 500 répondants entraîne une marge d’erreur de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

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