Préférer ses animaux de compagnie à l’épargne

Par La rédaction | 20 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture

Plus de la moitié des Américains (54 %) vivent avec un animal de compagnie et le coût de leur entretien a un impact sur leurs finances, selon une enquête publiée mardi par l’American Institute of CPAs (AICPA).

Celle-ci révèle en effet que les « propriétaires » d’animaux chez nos voisins du Sud dépensent une moyenne de 1 560 dollars par an en soins de base (alimentation, toilettage, pension, visites chez le vétérinaire), soit un coût mensuel d’environ 130 dollars. Rappelant que plus de la moitié des Américains possèdent moins de 1 000 dollars d’économies, si l’on en croit la firme GoBankingRates (en anglais), l’AICPA estime qu’« il est clair que certains d’entre eux sacrifient leurs propres objectifs financiers pour couvrir les frais » liés à leurs compagnons à quatre pattes.

« Avoir un animal de compagnie peut être une expérience extrêmement enrichissante, mais c’est aussi un engagement financier à long terme et il importe de ne pas l’oublier avant de s’engager. C’est pour cela qu’il est indispensable d’incorporer dans son budget à la fois les dépenses de routine et celles qui sont moins prévisibles, par exemple en cas de maladie, afin de s’assurer que ces montants ne le déséquilibreront pas », commente Greg Anton, CPA et président de la Commission nationale d’éducation financière de l’AICPA.

DES COÛTS SOUVENT PLUS ÉLEVÉS QUE PRÉVU

Concrètement, le sondage téléphonique mené par Harris cet automne auprès de 1 004 Américains (502 hommes et 502 femmes) montre que près du quart (23 %) des « propriétaires » d’animaux domestiques admettent que leur coût d’entretien est plus élevé que ce qu’ils avaient anticipé. En effet, si la plupart des dépenses sont prévisibles (nourriture, jouets, soins de routine), les « maîtres » demeurent à la merci d’un incident, en particulier lorsque des soins médicaux d’urgence doivent être prodigués à leur petit protégé.

Dans cette hypothèse, 76 % des répondants affirment d’ailleurs qu’ils seraient prêts à faire des sacrifices financiers pour les payer : quatre sur cinq (79 %) cesseraient d’aller au restaurant, tandis que les deux tiers (67 %) renonceraient à partir en vacances. Une fois leur animal de compagnie entré dans la famille, beaucoup de « propriétaires » se disent même prêts à sacrifier leur service de diffusion par câble et télévision (61 %) pour payer les dépenses en vue d’assurer leur bien-être, voire à faire une croix sur leur abonnement de téléphonie cellulaire (35 %).

Le sondage indique qu’un peu plus du tiers (37 %) des répondants affirment même qu’ils cesseraient de cotiser à leur compte d’épargne-retraite, au risque de mettre en péril leur propre bien-être financier futur. Plus alarmant encore, souligne l’AICPA, plus d’un « maître » sur quatre (27 %) arrêterait de payer sa facture de carte de crédit pour payer des dépenses liées à son animal, et ce, malgré la possibilité que cela entraîne des pénalités, des hausses de taux d’intérêt et une mauvaise cote de crédit.

« IL FAUT ÉTABLIR UN BUDGET RÉALISTE »

Autant de données qui incitent Greg Anton à mettre en garde les consommateurs : « Si vous envisagez d’adopter ou d’acheter un animal de compagnie, n’oubliez surtout pas que cela représente un investissement substantiel de temps et d’argent. En effet, les coûts liés à ce nouveau « membre de la famille » iront bien au-delà du simple fait de le ramener à la maison et de le nourrir et, dans ces conditions, il est donc important d’établir un budget pour toute sa durée de vie ». Pour les aider à prendre pleinement conscience de l’engagement financier que cela représente, la Commission nationale d’éducation financière de l’AICPA a dressé à leur intention une série de conseils.

Par exemple, celui d’être « honnêtes avec eux-mêmes sur le plan financier » en se demandant s’il est logique d’avoir un animal de compagnie s’ils ont de la difficulté à rembourser un prêt étudiant ou hypothécaire, ou s’ils ont des dettes de crédit. Ou encore celui de « mener leurs propres recherches » afin de se renseigner à l’avance sur le coût des soins de santé et d’entretien de certaines races de chiens. Autre conseil : « établir un budget réaliste » incluant toutes les dépenses liées à l’entretien d’un animal domestique (nourriture, friandises, jouets, laisse, caisse de transport, visites chez le vétérinaires, toilettage, etc.).

La rédaction vous recommande :

La rédaction