Quand les actionnaires désavouent les PDG

Par La rédaction | 30 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Depuis deux mois, les grands patrons britanniques ont maille à partir avec les actionnaires des entreprises qu’ils dirigent. Et c’est en raison de leur salaire toujours plus élevé que cette grogne se fait de plus en plus sentir, rapporte le quotidien Le Monde.

Cette mouvance vient aussi du fait que les dirigeants ne méritent pas toujours ces salaires grimpants, si l’on se fie à la performance des sociétés qu’ils dirigent, précise-t-on dans un billet du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).

DES ACTIONNAIRES EN COLÈRE

L’une des premières cibles de cette «rébellion des actionnaires» a été la pétrolière BP, note le MÉDAC. Lors de l’assemblée générale de la compagnie, ceux-ci ont rejeté dans une proportion de 59 % la rémunération de 17 millions d’euros de son dirigeant, après une année qui s’est soldée par des pertes historiques.

Plusieurs autres entreprises ont fait l’objet de protestations de la part de leurs actionnaires, indique Le Monde, et aucune industrie – dont celles de la finance et des banques – n’est épargnée par ce mouvement.

TOUJOURS PLUS HAUT, TOUJOURS PLUS LOIN

Les salaires des grands patrons ne cessent d’augmenter en Europe, comme partout ailleurs dans le monde. Si ce sont les patrons britanniques qui sont sous la loupe des actionnaires cette semaine, ceux de France ont aussi reçu leur lot de critique, comme en fait foi cette lettre ouverte parue dans le magazine Libération il y a 10 jours, qui propose de plafonner à 100 fois le salaire minimum la rémunération des PDG de l’Hexagone.

Selon Le Monde, le salaire des grands chefs d’entreprises aurait augmenté d’environ 1000 % depuis 1978, tandis que celui des travailleurs et employés moyens aurait fait un bond de seulement 10,9 % pendant la même période.

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