Retraite : ces 6 erreurs à éviter

Par La rédaction | 11 Décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans le Financial Post, Jason Heath alerte les retraités quant à six erreurs très communes qu’il vaudrait mieux éviter de faire. Vos clients les commettent-ils?

TOUT MISER SUR LES DIVIDENDES

Au Canada, cinq banques canadiennes, trois pipelines et trois entreprises de télécommunications paient présentement des dividendes de plus de 3,5 %. Beaucoup de retraités sont portés à acheter ces titres et s’en tenir à cela, afin de toucher les dividendes trimestriels. En plus de réduire la diversification des portefeuilles de ces investisseurs, cette approche présente certains problèmes.

Les dividendes ne sont pas la seule manière (et pas toujours la meilleure) de juger de la valeur d’une action et de son rendement. Une entreprise peut décider de verser de plus petits dividendes afin d’avoir plus d’argent à investir dans l’entreprise. Cela peut faire prendre de la valeur à l’action avec le temps et même mener à de plus gros dividendes à l’avenir.

De plus, les dividendes sont imposables annuellement, alors que les gains en capital ne sont imposables, à 50 %, que lorsque le gain en capital est réalisé (dans un compte non-enregistré).

Plutôt que de miser sur les dividendes, un investisseur peut très bien créer un revenu en vendant une certaines parties de titres qui ont pris de la valeur au fur et à mesure.

LA PEUR DU GAIN EN CAPITAL

Les investisseurs rechignent souvent à vendre des actions de leur portefeuille non-enregistré qui ont pris beaucoup de valeur en raison de l’impôt à payer sur le gain en capital. Il est donc important d’établir tôt une stratégie de réalisation des gains en capital plutôt que de reporter indéfiniment le paiement de l’impôt.

MAL UTILISER LE FERR

Certes, on n’est pas obligé de décaisser l’argent d’un Fonds enregistré de revenu de retraire (FERR) avant 72 ans, mais pourquoi ne pas y songer?

Ceux qui prennent une retraite tôt pourraient en bénéficier. Certains ont un plus bas niveau de revenu dans la soixantaine que dans la décennie suivante, parce qu’ils commencent alors à décaisser de leur FERR. Cela peut les pousser à un palier d’imposition supérieur où leur faire perdre une partie de leur revenu de pension.

PIGER DANS SES ÉPARGNES?

Les Canadiens ont tendance à réclamer leur pension fédérale et provinciale dès 65 ans, afin de préserver leurs investissements personnels. Or, en attendant à 70 ans, ont peut recevoir jusqu’à 8,4 % de plus par année de la pension fédérale. Cela pourrait être plus avantageux que de préserver les investissements personnels.

DU MAUVAIS USAGE DES CELI

La plupart des CELI sont garnis de liquidités, alors que ce véhicule bénéficierait d’accueillir des titres qui s’apprécient avec le temps.

C’est aussi une erreur de cesser de contribuer au CELI à la retraite. Il vaut mieux, par exemple, transférer de l’argent de comptes non enregistrés vers le CELI, ou encore utiliser des retraits du FERR pour contribuer à un CELI.

MAUVAISE ALLOCATION DES RESSOURCES

Trop d’investisseurs ont la même allocation de ressources dans tous leurs comptes. Il faut faire la distinction entre les comptes dont on va retirer ou pas, afin de déterminer où placer des investissements conservateurs et d’autres plus agressifs.

Il faut aussi tenir compte de la fiscalité différente des produits d’investissements. Par exemple, détenir des investissements conservateurs dans un compte non-enregistré ou un CELI alors que l’on détient des action dans un compte enregistré peut être très coûteux.

On le voit, la gestion des finances des retraités n’est pas simple. C’est bien pour cela que le conseil vaut son pesant d’or!

La rédaction