Un huard plus cher…

Par La rédaction | 18 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Plus le huard monte, plus l’immobilier canadien devient cher pour les investisseurs étrangers… ceux-là même qui contribuent à la hausse des prix, particulièrement à Toronto et Vancouver. Mais le dollar canadien n’est pas encore parvenu à un niveau suffisant pour freiner l’envolée.

Au cours des deux derniers mois, les investisseurs étrangers ont vu leur pouvoir d’achat immobilier se réduire au Canada. Début mai, ils pouvaient acquérir 1,37 $ avec un dollar américain. Ils ne peuvent plus aujourd’hui acheter que 1,26$.

Or, ce taux de change fait partie des éléments que les investisseurs étrangers examinent au moment d’effectuer leurs acquisitions, observe Lennon Sweeting, chef du courtage et stratège en chef chez le courtier britannique HiFX, cité par le Financial Post.

« La plupart des investisseurs regardent le taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain, même quand ils viennent de Chine », assure M. Sweeting.

LE PRIX NE FAIT PAS TOUT

Or, les acquisitions étrangères tendent à pousser les prix de l’immobilier à la hausse, y compris pour les acheteurs canadiens. En 2016, les investisseurs étrangers ont réalisé pour 5,6 milliards d’acquisitions, pour un total de 34,7 milliards de dollars dans l’ensemble du Canada, indique CBRE Canada. Même les surtaxes de 15 % adoptées à Vancouver et à Toronto, destinées à freiner l’accès des investisseurs étrangers au marché immobilier, ne suffisent pas à les dissuader.

La hausse actuelle du huard n’est également pas suffisante pour décourager cette tendance. Seule un rapprochement de la parité avec le dollar américain pourrait avoir un impact suffisant sur le marché immobilier, affirme Doug Porter, économiste en chef à la Banque de Montréal, cité par le Financial Post.

Mais le prix ne fait pas tout. La stabilité politique du Canada constitue un critère important pour les investisseurs étrangers, particulièrement asiatiques, davantage préoccupés par la dépréciation de leurs devises que par le niveau des prix au Canada.

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