Le conflit au Proche-Orient fait réagir la Bourse

Par La rédaction | 17 avril 2024 | Dernière mise à jour le 16 avril 2024
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Photo : gopixa / 123RF

Wall Street garde les yeux rivés sur la situation au Proche-Orient, une bonne nouvelle pour les actifs sûrs, mais les actifs risqués en font les frais, révèle un article publié par zonebourse.

L’attaque aérienne de l’Iran contre Israël, la nuit du 13 avril a fait monter quelque temps les craintes d’une potentielle escalade, mais ces peurs semblent déjà s’être apaisées.

L’attaque n’a pas trop impacté les Bourses mondiales et les cours pétroliers, car « les marchés avaient déjà intégré une forme de riposte de l’Iran », selon les analystes d’ING.

« Au-delà de cette nouvelle flambée d’incertitude, le conflit actuel entre Israël et l’Iran ne devrait pas avoir d’incidence sur l’économie mondiale », notent les analystes de Berenberg.

L’indice Vix, qui mesure l’anxiété des investisseurs, ne cesse de monter et descendre. Le 12 avril, il avait ainsi atteint son plus haut depuis octobre 2023. Il s’est toutefois contracté de 5 % le 15 avril.

À la suite des tensions qui montaient au Proche-Orient la fin de semaine dernière, les investisseurs se sont rués sur les actifs sûrs. L’or a ainsi touché un record le 12 avril et le dollar a affiché sa meilleure progression hebdomadaire depuis septembre 2022.

Mais déjà le 15 avril, cela semblait être de l’histoire ancienne. « Il semble que les tensions entre Israël et l’Iran ne vont pas mener à un élargissement du conflit. Cela a inversé le mouvement initial de fuite vers les actifs jugés sûrs », commentait ainsi Karl Haeling, de LBBW, dont les propos ont été rapportés par La Presse.

UNE PEUR IRRATIONNELLE ?

Se fiant au passé, les analystes de Berenberg rappellent que les perspectives économiques n’ont pas souffert de la guerre dans la bande de Gaza ou des attaques des Houthis contre les navires en mer Rouge.

Le plus grand risque, selon ces experts, serait une coupure du détroit d’Ormuz, puisque 20 % à 30 % des stocks de pétroles mondiaux transitent par cet endroit.

Un autre risque serait que les Israéliens visent les infrastructures énergétiques iraniennes. L’Iran produisait ainsi près de 3,03 millions de barils par jour (mbj) de brut en décembre, selon les chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Toutefois, même si cette situation se concrétisait, l’Opep+ dispose toute de même de 5 mbj de capacité non utilisés et les États-Unis peuvent également libérer des stocks de brut de leur réserve stratégique. Deux solutions pour soulager les potentielles tensions sur les prix qui découleraient des deux situations envisagées plus haut.

DES ACTIFS À ENVISAGER ?

Si les tensions se ravivaient certains actifs pourraient en profiter grandement, notamment les actifs sûrs comme l’or, le dollar américain ou même les actions suisses ou japonaises, le franc suisse, ainsi que les actions du secteur de la défense.

À l’inverse les marchés boursiers des régions pourraient pâtir de la situation et souffrir de davantage de volatilité ou même se voir infliger une prime de risque géopolitique, prévient John Plassard, directeur chez Mirabaud.

Les devises des pays directement impliqués dans le conflit pourraient également baisser.

À noter que les cryptomonnaies, qui agissent comme des actifs risqués, pourraient continuer à corriger puisque nous avons déjà vu une chute du bitcoin après l’attaque israélienne.

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La rédaction