Les Canadiens comptent plus que jamais sur les avantages sociaux

Par La rédaction | 27 mars 2024 | Dernière mise à jour le 26 mars 2024
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Femme portant un masque en train de regarder son téléphone intelligent dans un bureau.
Photo : martin-dm / iStock

Près de la moitié des travailleurs canadiens (47 %) comptent sur les avantages sociaux pour améliorer leur bien-être, révèle « La santé et le bien-être en milieu de travail au Canada en 2024 », un nouveau rapport commissionné par Dialogue Technologies de la Santé, une plateforme de soins et de bien-être au Canada.

Réalisé par la firme canadienne d’études de marché Environics Research, l’étude montre que la grande majorité des Canadiens (71 %) ont davantage conscience de leur santé depuis quelques années et le tiers estime que leur bien-être s’est détérioré au cours des 12 derniers mois.

« Prendre soin de son bien-être ne se limite pas à chercher de l’aide lorsque l’on ne se sent pas bien. Cela signifie maintenir un mode de vie sain avec des solutions accessibles pour réduire le stress au quotidien, a déclaré Dre Stephanie Moynihan, directrice médicale associée chez Dialogue. Pour y parvenir, les Canadiens doivent disposer des bons outils, qui vont des solutions fondées sur le traitement aux ressources en libre-service, en passant par les traqueurs d’habitudes saines et les défis en matière de bien-être, et les employeurs doivent expliquer clairement ces solutions à leurs employés. »

Les employés font face à trois obstacles principaux quand vient le moment d’améliorer leur santé :

  • les contraintes financières (39 %) ;
  • le manque de motivation (41 %) ;
  • le manque de temps (45 %).

Il est intéressant toutefois de voir que le rapport fait un lien direct entre les employeurs et le bien-être des Canadiens.

« Alors que les Canadiens sur le marché du travail admettent que leur santé et leur bien-être se dégradent et que le travail affecte leur bien-être, les employeurs doivent chercher ce qui rend les avantages sociaux plus accessibles et s’assurer que ceux-ci sont utilisés correctement, a partagé Ahsan Sadiq, vice-président, Santé et bien-être, chez Environics. Les services payés par l’employeur, adaptés aux besoins des employés, peuvent contribuer à améliorer le bien-être de la main-d’œuvre, la satisfaction au travail, l’équilibre entre le travail et la vie privée, ainsi qu’à accroître les chances d’attirer les meilleurs talents. »

Ainsi, nombre de Canadiens comptent s’appuyer sur les avantages sociaux pour améliorer leur santé. Sauf que la plupart se disent insatisfaits du niveau de soutien dont ils bénéficient actuellement :

  • la moitié d’entre eux considèrent que leur régime d’avantages sociaux est insuffisant ou déclarent qu’il ne répond pas à leurs besoins en matière de bien-être.
  • Quatre personnes sur dix déclarent que leur employeur ne rend pas la santé mentale des employés une priorité.
  • Seuls 18 % indiquent que leurs gestionnaires sont équipés pour reconnaître et soutenir la santé mentale de leurs équipes.

Il faut noter toutefois que les employés ne se rendent pas toujours compte des efforts déployés par les employeurs pour améliorer leur bien-être. Ainsi, 86 % des leaders en RH assurent que leur organisation accorde de l’importance à la santé mentale des employés, qu’elle en reconnaît la responsabilité et qu’elle estime que son organisation prend des mesures appropriées pour préserver le bien-être. Mais même si les RH veulent offrir un soutien, 70 % des répondants font face à des contraintes financières organisationnelles lorsqu’ils cherchent à améliorer leurs avantages sociaux.

La plupart des employeurs veulent en faire davantage pour soutenir leurs employés, toutefois, il existe une lacune notable : un employé ou leader en RH sur trois continue de considérer le soutien en matière de santé mentale au travail comme insuffisant, ce qui peut entraîner une baisse des performances et un épuisement professionnel.

Les modèles plus traditionnels d’avantages sociaux tels que programmes d’aide aux employés (PAE) traditionnels sont également sous-utilisés, ainsi 53 % des travailleurs canadiens déclarent n’avoir jamais utilisé leur PAE.

Cette situation souligne la nécessité d’une révision approfondie et d’une amélioration des avantages sociaux au travail. Ceci est essentiel pour réduire l’absentéisme, le taux de roulement du personnel et les pertes de productivité, ainsi que pour combler les lacunes en matière d’innovation.

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La rédaction