Les Canadiens privilégient l’immédiat au long terme

Par La rédaction | 14 février 2024 | Dernière mise à jour le 13 février 2024
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Homme d'affaires vidant une tirelire.
Photo : Richard Thomas / 123RF

Les Canadiens privilégient le CELI aux autres instruments de placement à plus long terme comme le REER, révèle un nouveau sondage de la Banque CIBC. Plus de la moitié des répondants (57 %) se préoccupent davantage de leurs besoins immédiats que de leur futur.

Les investisseurs canadiens préfèrent ainsi axer leurs stratégies sur l’obtention de rendements prévisibles plutôt que sur une croissance dynamique (42 %). La Banque CIBC explique cela par la hausse du coût de la vie ainsi que par l’ombre d’une potentielle récession.

La majorité des Canadiens (67 %) n’ont qu’un certain type de placement. Pour ceux qui possèdent à la fois un REER et un CELI, 45 % disent avoir privilégié leur cotisation CELI à leur cotisation REER. La majorité de ces investisseurs (53 %) estiment qu’une cotisation CELI correspond mieux à leur situation financière actuelle, car elle permet de retirer de l’argent en cas de besoin, contrairement au REER.

« La préférence pour les liquidités à court terme et les rendements stables semble indiquer que de nombreux Canadiens se concentrent sur leur situation actuelle et moins sur l’accumulation de patrimoine ou la retraite à long terme », analyse Carissa Lucreziano, vice-présidente, Conseils en finances et placements, Banque CIBC.

« La planification des objectifs à court et à long terme peut aider les gens à aller au-delà de leurs besoins immédiats et à imaginer comment ils peuvent vivre aujourd’hui, épargner pour l’avenir et constituer un patrimoine au fil du temps pour soutenir leur retraite », estime-t-elle.

Et cette question est particulièrement importante puisque les Canadiens disent s’attendre à prendre leur retraite à 60 ans en moyenne. Et cela, bien que la plupart admettent ne pas être en mesure d’épargner ou ne pas savoir s’ils épargnent suffisamment pour la retraite.

Ainsi, 57 % des sondés craignent de manquer d’argent dans le futur. Un tiers des répondants (31 %) admettent avoir repoussé leurs projets à plus tard en raison des pressions inflationnistes et 23 % affirment qu’ils n’ont pas commencé à épargner en vue de la retraite.

L’étude de CIBC montre également d’autres tendances. Ainsi :

  • les femmes et les Canadiens âgés de 35 ans et moins n’investissent pas autant que les autres catégories ;
  • l’âge moyen auquel les Canadiens commencent à épargner en vue de la retraite est 29 ans ;
  • 43 % des détenteurs de REER ont déjà cotisé pour l’année d’imposition 2023 :
    • ceux qui ont cotisé vont mettre de côté à peu près le même montant que l’an dernier ;
    • le montant moyen déclaré de la contribution pour 2023 est de 5 642 $ ;
    • 15 % des détenteurs de REER disent qu’ils n’ont pas encore cotisé, mais qu’ils prévoient de le faire avant la date limite ;
  • un détenteur de REER sur trois ne prévoit pas de cotiser cette année.

Ce sondage a été réalisé en ligne par Maru Public Opinion pour la Banque CIBC. Les résultats ont été produits à partir d’une sélection aléatoire de 1 1109 adultes canadiens qui détiennent ou ont géré des placements et qui sont des panélistes de Maru Voice Canada du 31 janvier au 1er février 2024.

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La rédaction