Préparer les portefeuilles en vue d’une hausse des taux

Par La rédaction | 2 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« À quoi ressemble un portefeuille qui porte la cicatrice de la dernière crise financière? On y trouve trop de titres à revenu fixe, pas assez d’actions, et une trop grande prépondérance de titres canadiens », remarque le journaliste Paul Brent, dans un récent article du Globe and Mail.

Les investisseurs ont réagi fortement après la crise d’il y a cinq ans, et c’est normal. Plusieurs ont ensuite fait le plein d’obligations gouvernementales, de CPG et d’autres formes de titre à revenu fixe.

« Après 2008-09, les gens se sont éloignés de leur répartition d’actifs recommandée, parce que tout est parti de travers, affirme Steve Shepherd, vice-président de la stratégie d’investissement, chez BMO Gestion mondiale d’actifs. Le défi auquel nous faisons face est, en quelque sorte, de convaincre les gens de suivre à nouveau leur prescription », illustre-t-il.

Le marché des obligations a connu une période de trois décennies positive, alors que les taux d’intérêt baissaient de façon régulière. « Beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point les obligations ont connu un marché haussier. Ce cycle positif de 30 ans pour les obligations, s’il n’est pas terminé, il le sera de façon imminente », dit M. Shepherd.

Une révision en profondeur Les épargnants devraient entreprendre une sérieuse réévaluation de leur portefeuille en compagnie de leur conseiller. L’objectif est de voir si leur portefeuille est bien adapté à une future période de taux d’intérêt plus élevés, ou si ce portefeuille est encore le reflet d’une période de « Grande récession ».

« Le premier aspect à regarder est l’exposition aux titres à revenu fixe. Si les gens utilisent les obligations pour générer un rendement ou un revenu de retraite, ils devraient considérer d’autres sources de revenus. L’idée selon laquelle les obligations ne peuvent pas perdre d’argent est une notion à mettre de côté », dit M. Shepherd.

Même les obligations de pacotille Les investisseurs auraient avantage à élargir leurs horizons lorsqu’ils choisissent des titres pour générer un revenu. Plutôt que de miser sur des obligations gouvernementales à très faible rendement, il est temps de regarder du côté des actions à dividendes, des obligations de qualité de compagnies canadiennes et américaines. « Et même du côté des obligations à haut rendement, ce qu’on appelait il n’y a pas longtemps les obligations de pacotilles », note le journaliste du Globe and Mail.

Il est compréhensible que les investisseurs soit réticents à considérer ce type de placement, puisque le resserrement soudain du marché du crédit il y a cinq ans est encore frais à la mémoire. Cependant, pour plusieurs professionnels, le risque lié à la hausse des taux est actuellement plus élevé que le risque de crédit. « En ce moment, le risque de crédit semble beaucoup plus stable et un peu plus prévisible que le risque lié aux taux d’intérêts », affirme M. Shepherd, de BMO Gestion mondiale d’actifs.

La rédaction