Rude mois de juin pour (presque) tous les fonds

Par La rédaction | 4 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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À la fin de mai, les déclarations de Ben Bernanke selon lesquelles l’économie américaine s’était améliorée au point où la Fed pouvait commencer à réduire la cadence de son programme d’achat d’obligations ont rafraîchi l’ardeur des investisseurs.

Cela s’est traduit, en juin, par des rendements négatifs pour presque toutes les catégories de fonds communs, révèlent les données de Morningstar Canada. Au cours de ce mois, 20 des 22 indices de fonds d’actions ont été dans le rouge, tout comme les 11 indices qui pistent les catégories de fonds équilibrés et les sept indices de fonds à revenu fixe.

« Ces déclarations n’ont pas seulement fait chuter les marchés boursiers mondiaux, mais ont également poussé les taux d’intérêt plus haut, faisant conséquemment baisser les prix obligataires », a commenté la firme d’information financière.

Avec un rendement de +5,5 %, ce sont les actions japonaises qui ont enregistré la meilleure performance en juin. La deuxième place est occupée par les actions de PME américaines qui ont terminé le mois à + 0,2 %. Autrement, à part quelques 0 %, le reste est en territoire négatif.

Les fonds d’actions canadiennes, fortement corrélés au secteur des ressources naturelles, ont subi la déconfiture de l’or, qui a perdu 16 % de plus en juin. « La chute du cours du métal jaune a entraîné avec lui les fonds de la catégorie Actions des métaux précieux, qui ont affiché un recul moyen de 17,5 % sur le mois et de 34,9 % pour le [deuxième] trimestre », constate Morningstar Canada.

Comment expliquer la dérive de l’or? Le métal jaune est traditionnellement perçu comme un moyen de se prémunir contre l’inflation. Aux États-Unis, le programme de stimulation économique de la Fed a favorisé l’injection de grandes quantités d’argent dans le système bancaire américain. Résultat : le dollar américain s’est dévalué, provoquant des inquiétudes au sujet d’une inflation éventuelle. Voilà qui est bon pour l’or.

Mais la possibilité que le gouvernement américain mette un terme à sa politique d’« assouplissement quantitatif » a assombri les conditions qui furent favorables à la montée précédente de l’or, d’où la chute des cours aurifères, analyse Morningstar Canada.

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La rédaction