Un fonds de pays émergents nouveau genre

Par Fabrice Tremblay | 22 juillet 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Êtes-vous prêts à conseiller à vos clients d’investir au Bangladesh, en Roumanie ou en Colombie? Le gestionnaire de fonds Franklin Templeton estime que c’est dans une soixantaine de pays qu’il qualifie de « marchés frontaliers » que les taux de croissance seront les plus intéressants dans les prochaines années.

La firme de placements lance le Fonds marchés frontaliers Templeton. Celui-ci sera administré par Mark Mobius, vice-président exécutif de Templeton Emerging Markets Group, et par son équipe. Ce nouveau fonds investira au moins 80 % de son actif net dans des pays dont l’économie est encore peu développée. Parmi les 61 pays retenus par la firme de placements, on retrouve aussi le Sri Lanka, l’Azerbaïdjan, la Jordanie, la Tunisie, le Paraguay et le Kenya.

« Notre équipe s’intéresse aux pays qui se trouvent dans une situation semblable à celle de la Chine ou de l’Inde il y a vingt ans », indique M. Mobius. Le passé récent oriente la décision de créer ce fonds. « Entre 2001 et 2010, neuf des dix économies ayant affiché la croissance la plus rapide au monde étaient des marchés frontaliers », dit le gestionnaire principal du fonds.

Le fonds aura une contrepartie faisant partie de la structure Catégorie de société de Franklin Templeton. Cette structure permet aux investisseurs de passer d’un fonds et d’un portefeuille à un autre, tout en reportant les éléments imposables jusqu’au moment où ils quittent la structure.

Faible corrélation Le gestionnaire Mark Mobius souligne qu’un portefeuille composé de titres de pays émergents comme ceux sélectionnés est souvent peu volatil. En effet, ces pays ont généralement des économies qui divergent beaucoup. À titre d’exemple, l’Estonie sera peu touchée par des événements se déroulant au Liban, et vice-versa.

Selon une étude publiée récemment par Franklin Templeton, 38 % des investisseurs canadiens estiment que les marchés émergents, en particulier l’Asie, constituent les régions les plus propices pour l’investissement. « Alors que la croissance des pays développés atteint un stade de maturité, les Canadiens doivent se tourner vers de nouveaux horizons pour trouver des possibilités d’investissement, croit M. Mobius. La première étape de ce processus consiste à comprendre quels marchés vont prendre leur essor. La deuxième étape est d’être les premiers à y investir. »

Fabrice Tremblay