Adoption des cryptoactifs

Par La rédaction | 2 mai 2024 | Dernière mise à jour le 1 mai 2024
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Pièces de cryptomonnaie
Photo : gopixa / istockphoto

Selon un sondage semestriel mené par KPMG au Canada et la Canadian Association of Alternative Assets and Strategies (CAASA), les investisseurs institutionnels et les organismes de services financiers canadiens ont adopté de nouveau les cryptoactifs en 2023.

Cette reprise s’est effectuée dans un contexte où « l’industrie se remettait d’une période tumultueuse avec une reprise du marché, une meilleure clarté réglementaire et de nouvelles innovations dans les actifs numériques », signale KPMG dans son communiqué. 

UNE PROGRESSION PAR RAPPORT À 2021

D’après le sondage, 22 % plus d’organisations de services financiers ont offert des produits et des services liés aux cryptoactifs à leurs clients l’an dernier qu’en 2021.

En comparaison, 26 % plus d’investisseurs institutionnels ont inclus des cryptoactifs dans leur portefeuille l’an dernier qu’en 2021.

En outre, la moitié des répondants des services financiers ont déclaré que leur organisation offrait activement au moins un type de produits ou de services liés aux cryptoactifs aux clients, comparativement à 41 % en 2021.

Parmi les investisseurs institutionnels, 39 % ont déclaré avoir été exposés directement ou indirectement à des cryptoactifs, comparativement à 31 % en 2021.

UN EFFET NETTOYANT

D’après Kunal Bhasin, associé et coleader du groupe Actifs numériques de KPMG au Canada, certains événements ont permis d’assainir l’industrie.

« La dernière fois que nous avons mené cette enquête en 2021, nous avions connu une excellente année pour les cryptoactifs. L’année suivante a été turbulente, marquée par la fraude et l’effondrement de grandes sociétés de négociation de cryptoactifs, mais ces événements ont eu un effet nettoyant sur l’industrie. »

DES ÉLÉMENTS DE CHANGEMENT

Kunal Bhasin précise que certains facteurs ont agi, par ailleurs, comme catalyseur de cette reprise.

« L’augmentation de la dette des États-Unis, combinée à l’augmentation de l’inflation, a probablement été un catalyseur de la reprise de la crypto de 2023, et il semble que les investisseurs recherchent d’autres catégories d’actifs qui servent de couverture de dépréciation et de réserve de valeur fiable. »

UN ESPACE CRYPTO PLUS ATTRACTIF

« Le Canada a joué un rôle de premier plan dans la création d’un environnement réglementaire qui appuie l’innovation dans le domaine des cryptoactifs, depuis l’approbation des premiers fonds négociés en Bourse Bitcoin et Ethereum jusqu’à l’autorisation de stratégies sophistiquées impliquant des produits dérivés et le jalonnement Ethereum. Ces mesures, ainsi que la hausse des prix des cryptoactifs, sont probablement les raisons pour lesquelles les investisseurs institutionnels sont de plus en plus attirés par l’espace crypto », explique Kareem Sadek, leader, Nouveaux risques technologiques et coleader du groupe Actifs numériques de KPMG.

Voici les faits saillants du sondage.

Services financiers :

  • 50 % ont offert au moins un type de service de cryptoactifs (41 % en 2021)
  • 52 % ont offert la négociation de cryptoactifs (*aucun comparatif pour 2021)
  • 48 % ont offert des services de conservation, de compensation ou de règlement (33 % en 2021)
  • 38 % ont offert la négociation quantitative (11 % en 2021)
  • 14 % ont offert des services de gestion du patrimoine ou des conseils financiers dans le domaine (42 % en 2021) 
  • 24 % ont émis des FNB ou des produits réglementés (25 % en 2021)

Investisseurs institutionnels :

  • 39 % ont déclaré avoir été exposés directement ou indirectement à des cryptoactifs en 2023 (31 % en 2021)
  • 75 % ont détenu directement des cryptoactifs (29 % en 2021)
  • 50 % ont eu une exposition par le biais de fonds négociés en Bourse, de fiducies fermées ou d’autres produits réglementés (pas de changement)
  • 58 % ont eu une exposition aux actions publiques liées aux cryptomonnaies (36 % en 2021)
  • 25 % ont investi comme commanditaire dans un fonds de capital-risque ou un fonds de couverture (29 % en 2021)
  • 42 % ont déclaré avoir été exposés par l’intermédiaire de produits dérivés (14 % en 2021)

Les réponses au sondage ont été recueillies entre le 9 juin 2023 et le 1er décembre 2023 auprès d’organisations de services financiers et d’investisseurs institutionnels exerçant leurs activités au Canada.

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La rédaction