Comment prendre du recul sur son portefeuille

Par La rédaction | 6 juin 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Shawn Hempel / 123RF

Les investisseurs peuvent améliorer leur gestion du risque en posant un regard critique sur leur propre comportement.

En effet, chaque investisseur a sa propre façon de considérer le risque et de le gérer. Et cela dépend grandement de ses réactions émotionnelles et de sa manière de traiter les informations, souligne Morningstar.

Or, nos erreurs cognitives – nos lacunes dans le traitement des informations – s’appuient sur notre tendance à persévérer dans nos croyances, y compris de façon irrationnelle. Nous sommes parfois imperméables aux nouvelles informations qui pourraient démentir ce que nous croyons depuis longtemps… malgré des arguments irréfutables.

De plus, nous avons tendance à prendre des raccourcis quand de nouvelles informations nous arrivent. Nous les intégrons dans notre pensée en les simplifiant, quitte à les déformer.

PRENDRE UNE PAUSE

Nos erreurs cognitives nous laissent croire que nous sommes capables de battre le marché. Et tant que cela n’arrive pas, nous trouvons toujours une « bonne » explication qui a empêché la performance.

Pour surmonter ces erreurs cognitives, on devrait prendre une pause avant chaque décision importante sur notre portefeuille. Ce temps permettra de rassembler davantage d’informations pour alimenter la prise de décision, et de mûrir celle-ci.

Chaque prise de décision pourrait être mentionnée dans un carnet de placement. Cela permettrait de pouvoir relire, plus tard, ce qui nous a conduit à prendre telle ou telle décision… et de voir si notre raisonnement était le bon, au vu des résultats.

On pourrait aussi demander à une personne de notre entourage de jouer à l’avocat du diable. Celui-ci devrait repérer les lacunes de notre raisonnement, et nous les dire. Pour cela, il faut choisir quelqu’un capable de vous dire quand vous avez tort.

Quant aux réactions émotionnelles qui nous conduisent à commettre des erreurs de placement, elles sont bien plus difficiles à maîtriser, de par leur côté émotif justement. Mais l’allongement du délai dans la prise de décision devrait naturellement tempérer cet aspect.

La rédaction