De grâce, évitez les liquidités

Par La rédaction | 9 octobre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : funwayillustration /123RF

Entre l’inversion de la courbe, la guerre économique entre la Chine et les États-Unis et la menace d’une récession, de nombreux investisseurs prennent peur et décident de sortir leurs billes du marché en misant sur les liquidités. Ce n’est pas une bonne idée, martèle un article récent du Financial Post.

Pour expliquer son avis, l’auteur de l’article avance trois raisons :

1) LA FISCALITÉ VA VOUS SAIGNER

En retirant leur argent des marchés, les investisseurs sont particulièrement vulnérables face à l’impôt.

Avoir recours à l’argent comptant, « c’est la pire chose à faire, car il y aura une taxe sur les plus-values sur votre argent. Vous saignerez lentement jusqu’à la mort parce que le rendement après impôts est légèrement inférieur à l’inflation », affirme Ray Dalio, le fondateur de Bridgewater.

2) LE TIMING, UNE NOTION ESSENTIELLE

Le timing dans le marché est essentiel pour un investisseur. Selon une étude récente réalisée par Putnam Investments, un investisseur qui manquerait les 10, 20, 30 ou 40 meilleurs jours sur le marché entre le 31 décembre 2003 et le 31 décembre 2018 serait lourdement pénalisé.

Dans le cas hypothétique où un investisseur n’aurait raté que les 10 meilleurs jours de l’indice S&P 500 au cours des 15 dernières années, son investissement de 10 000 $ serait passé à 15 481 $ (un rendement annualisé de 2,96 %) au lieu de 30 711 $ (7,8 %) s’il était resté pleinement investi. S’il manquait les 20, 30 ou 40 meilleurs jours, son investissement de 10 000 $ serait respectivement devenu 10 042 $, 6 873 $ ou 4 943 $.

3) LES REVENUS FIXES, UNE MEILLEURE SOLUTION

Les investisseurs décident d’avoir davantage de liquidités dans leurs portefeuilles, car ils pensent que c’est le moyen le plus sûr de se prémunir contre une correction boursière, mais c’est faux. Les titres à revenu fixe sont une protection bien plus efficace contre les baisses de rendement d’un portefeuille.

Selon les chiffres du Financial Post, sur la même période de 15 ans, entre une pondération de 30 % dans les bons du Trésor américains à court et à long terme et une pondération de 30 % pour les espèces, les bons du Trésor s’avèrent plus lucratifs.

Effectivement, un portefeuille à revenu fixe n’a perdu que 39 points de base en rendement annuel au profit d’un portefeuille entièrement composé d’actions, comparativement à un déficit de 168 points de base dans le portefeuille à liquidités.

En conclusion, les liquidités ne sont pas à proscrire, car elles jouent un rôle important dans le portefeuille, surtout si l’on en a besoin rapidement. Mais il peut s’avérer très coûteux de vendre ses actions pour des liquidités si c’est uniquement par crainte d’une prochaine correction du marché.

La rédaction