Quand le Canada est à la traîne, il offre des aubaines

Par Nicolas Ritoux | 12 septembre 2023 | Dernière mise à jour le 26 septembre 2023
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Économie canadienne et coronavirus
Photo : ronniechua / iStock

Le marché d’actions canadien offre de belles perspectives en termes de valeur, notamment dans le secteur de l’énergie, note Colum McKinley, gestionnaire de portefeuille principal, Gestion d’actifs CIBC.

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Si le TSX a sous-performé par rapport à ses équivalents américains, il y a de bonnes raisons d’être optimiste pour la suite, croit-il. En effet, l’indice S&P 500 présente un ratio cours-bénéfice de 19 contre une moyenne de 18 sur dix ans, et se trouve donc sur-évalué. À l’inverse, l’indice S&P/TSX affiche un ratio de 13, contre une moyenne de 15 sur dix ans, ce qui indique qu’il offre de bons rabais.

Ensuite, les dividendes offerts par le marché canadien sont deux fois plus avantageux que chez nos voisins du Sud : 3,3 % pour l’indice S&P/TSX contre 1,5 % pour l’indice S&P 500. Dans bien des cas, les dividendes canadiens tendent à se maintenir et même à croître au fil du temps.

« Nous croyons que la différence de prix entre les actions canadiennes et américaines va finir par se résorber pour revenir aux moyennes historiques. En tant qu’investisseur de style valeur, je vois là une bonne occasion de miser sur le Canada à long terme. Il faudra que plusieurs secteurs clés comme l’énergie et les services financiers alimentent la performance du marché, or les actions de ces deux secteurs s’échangent actuellement à rabais. Nous croyons que le marché va reconnaître cette anomalie », dit Colum McKinley.

L’expert s’attarde sur le cas de l’énergie, où les actions s’échangent sous les moyennes historiques, alors qu’elles génèrent de solides flux de liquidités, que les prix du pétrole sont appelés à évoluer en leur faveur, et que les équipes de direction de ces entreprises sont généralement disciplinées en termes de gestion des capitaux.

« Elles génèrent d’importantes liquidités, dont elles se servent pour rembourser leur dette et pour rendre du capital à leurs actionnaires. C’est donc un secteur très attrayant », croit Colum McKinley.

Il cite l’albertaine Canadian Natural Resources, en raison de ses excellents actifs et de son équipe de direction hautement compétente. Elle génère des liquidités excédentaires qu’elle renvoie aux actionnaires, à raison de 1,5 milliard au dernier trimestre : 1 milliard en dividendes et 500 millions en rachat d’actions. « Ces chiffres sont appelés à monter », affirme-t-il.

« La société s’est engagée à redistribuer à ses actionnaires 100 % de ses liquidités excédentaires lorsque sa dette atteindra 10 milliards, or elle est aujourd’hui à 12 milliards. On devrait donc voir des dividendes plus élevés et de nouveaux rachats d’actions au cours de l’année à venir. »

Colum McKinley propose également un « panier » de sociétés pipelinières et du secteur intermédiaire composé d’Enbridge, Gibson Energy et TC Energy.

« Ces entreprises sont toutes très bien positionnées, avec des dividendes élevés et hautement prévisibles, ce qui les rend idéales pour des investisseurs à la recherche de revenu », conclut-il.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.