Fidelity Investments implante ses activités de compensation au Canada

25 septembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les courtiers en valeurs mobilières au pays peuvent maintenant obtenir des services complets de soutien administratif auprès d’un nouveau joueur.

En effet, Fidelity Clearing Canada vient d’ouvrir ses portes à Toronto. Cette unité d’affaires du géant Fidelity Investments offre des opérations de compensation, de garde de valeurs et d’exécution de transactions financières aux quelque 200courtiers inscrits au Canada.

«Il s’agit d’un marché que nous estimons à 400millions de dollars par année. Notre but est d’en détenir le quart d’ici cinq ans», a dit Rick Ness, chef de la direction de Fidelity Clearing Canada, en entrevue à Conseiller.ca.

Techniquement parlant, Fidelity Clearing Canada est une division de la firme National Financial, elle-même une filiale de Fidelity Investments. Basée à Boston, National Financial dessert plus de 300 courtiers et détient un actif de plus de 520 milliards de dollars.

Si National Financial s’intéresse tant au Canada, c’est que ses clients américains lui demandent d’avoir un fournisseur capable de répondre aux besoins administratifs de leurs divisions de courtage canadiennes. Par ailleurs, l’entreprise constate qu’une foule de courtiers canadiens de petite et moyenne taille sont à la recherche de services intégrés de soutien administratif.

«Les perspectives du marché canadien sont très positives. Nous avons jugé nécessaire d’intégrer ce créneau à notre portefeuille de services. Nous avons déjà conclu des ententes avec Integral Walt Services, de Toronto, et Jitney Trade, dont le siège est à Montréal, mais qui a des opérations dans tout le Canada», a précisé Richard Hart, premier vice-président de National Financial.

Fidelity Clearing Canada compte sur l’image de marque de Fidelity pour accaparer des parts de marché. «Fidelity est reconnue pour ses fonds communs et ses mandats privés, mais les investisseurs institutionnels savent que nous offrons des plateformes technologiques avancées pour la gestion de produits de placement», dit Richard Hart. Par exemple, une maison de courtage qui voudrait concevoir des portefeuilles gérés peut demander à Fidelity Clearing Canada d’acheter les titres requis et de les gérer sur une base quotidienne. Si ce courtier désire fabriquer ses propres fonds communs, Fidelity Clearing Canada effectuera toutes les transactions en son nom, préparera les états compte pour les clients, etc.

Fidelity Clearing Canada aura fort à faire pour se tailler la part du lion. En effet, elle doit livrer concurrence à d’importants rivaux. Du côté bancaire, la Financière Banque Nationale et la Banque Toronto-Dominion proposent déjà des services de compensation aux maisons de courtage. Chez les indépendants, les Services Financiers Penson Canada (que Rick Ness a fondée, incidemment) fournit des services de négociation et des produits financiers à un vaste éventail de sociétés financières situées au Canada et à l’étranger.

«Notre stratégie est simple: il s’agit de parler aux responsables des maisons de courtage et de leur présenter notre offre de service», explique Rick Ness. Cela ne devrait pas être trop long, dit-il, car ce groupe de décideurs ne compte que 160 personnes environ.

Richard Hart n’a pas voulu indiquer si National Financial avait l’intention d’implanter d’autres filiales de soutien administratif dans le monde.

Fidelity a été très active au pays cette semaine. Mercredi, elle a annoncé l’ouverture de son nouveau bureau de Montréal, où se sont installés ses gestionnaires de portefeuilles d’actions canadiennes et ses analystes de recherche.

Colin Randall, porte-parole de Fidelity Investments Canada, a précisé que les deux événements ne sont pas liés. Bien que Fidelity Clearing Canada et Fidelity Investments Canada fassent partie de l’organisation Fidelity Investments, il s’agit de deux entités indépendantes qui s’adressent à des clientèles différentes.