Les actions américaines vont-elles continuer à surperformer ?

Par Nicolas Ritoux | 7 janvier 2011 | Dernière mise à jour le 21 février 2024
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« Les marchés d’actions américains demeurent très performants, mais il y a d’autres marchés de grande qualité dans le monde. Bien que les États-Unis surperforment le plus souvent, il peut arriver que ce soit au tour du Japon ou de l’Europe. En tant qu’adeptes de l’analyse ascendante, nous ne réfléchissons pas en termes de géographie, mais plutôt d’occasions à saisir, peu importe où elles se trouvent », dit Murdo MacLean, gestionnaire de placements pour la clientèle chez Walter Scott & Partners Ltd. à Édimbourg, en Écosse.

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Il reconnait que les « Sept Magnifiques » (Apple, Microsoft, Amazon, Nvidia, Meta, Tesla et Alphabet) représentent à elles seules plus de 20 % de l’indice mondial MSCI, que ces sociétés continuent de surperformer, qu’elles ont des modèles d’affaires solides, et que leur croissance est prometteuse. Plusieurs font d’ailleurs partie de son portefeuille. Mais il se pourrait bien que leur domination ralentisse.

« Le secteur de la santé est intéressant. Plusieurs entreprises ont connu des difficultés suite à la pandémie, dont des problèmes de main-d’œuvre, de la congestion dans les hôpitaux, et des contraintes de budget, ce qui fait que leurs titres ont sous-performé et s’échangent donc à des prix attrayants. À mesure que les difficultés se dissipent, le secteur devrait connaître une bien meilleure année », indique Murdo MacLean.

Selon l’expert, le secteur industriel regorge de sociétés intéressantes, de même que le secteur de la consommation, mais à condition de choisir avec précaution. Une éventuelle baisse des taux d’intérêt aura sûrement des effets très positifs. 

« Du côté des services financiers, les prêts non productifs vont se multiplier tant que les taux des banques centrales demeurent élevés. Il vaut mieux user de prudence, surtout en ce qui concerne les banques, car il est difficile d’évaluer la santé de leurs prêts. Quand les banques régionales américaines ont rencontré des défis l’an dernier, notamment la Silicon Valley Bank, personne ne l’avait vu venir – ni les régulateurs ni les investisseurs. Je sais qu’au Canada, les banques sont très solides, mais de manière générale nous évitons ce secteur pour le moment », explique Murdo MacLean.

Il s’attarde sur le cas de la Chine, qui a connu des difficultés avec les restrictions liées à la pandémie et la lente réouverture qui a suivi.

« Beaucoup auraient tendance à se méfier de la Chine dans ce contexte. Mais après l’avoir visitée à deux reprises l’an dernier, nous sommes plutôt optimistes. Nous avons pu constater que la reprise va bon train, avec des consommateurs en mouvement, et un gouvernement qui stimule l’économie. Mis à part l’immobilier, le marché chinois offre de belles occasions. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.